Ils sont formidables. Une équipe de scientifiques israéliens serait en train de sauver le monde en mettant au point, nous disent les médias du petit pays de miel et d’amandes, un vaccin au poil contre le coronavirus qui inquiète le monde entier. Bon, le produit miraculeux ne sera pas disponible avant au moins 90 jours, soit 3 mois, soit au printemps quand la chaleur de juin aura liquidé le virus hivernal. Le ministre israélien des Sciences et de la Technologie, Ofir Akunis, jubile. « Félicitations à MIGAL pour cette percée impressionnante. Je suis convaincu qu’il y aura de nouveaux progrès rapides, qui nous permettront de fournir une solution efficace face à la menace mondiale du coronavirus » a déclaré Akunis. Et pour cause !
Depuis des mois, les labos israéliens faisaient de grandes recherches sur une espèce de coronavirus proche de la souche qui tend actuellement à paralyser le monde entier. « Le vaccin est basé sur un nouveau vecteur d’expression protéique, qui forme et sécrète une protéine soluble chimérique qui libère l’antigène viral dans les tissus muqueux par endocytose auto-activée, provoquant la formation d’anticorps par le corps contre le virus », a déclaré le Docteur Katz. Bref, les savants géniaux du MIGAL vont sauver l’humanité, malgré l’inlassable antisémitisme des populations goyim qui ne méritent vraiment pas cette magnanimité ni même une quelconque mansuétude. Ce scénario, qui n’en est cependant qu’à ses débuts, est pour le moins spectaculaire et nous rappelle dans une certaine mesure celui d’un film hollywoodien qui fut remarqué dans la mouvance sioniste à l’époque de sa diffusion : World War Z .
UN PEUPLE DE SUPER HÉROS
Production peu originale si ce n’est précisément par son sionisme hyper-explicite, glorifié, déifié. Une histoire de virus mortel se propageant à une vitesse exponentielle à travers le monde, à travers un monde sans frontières. Mais dans cette situation apocalyptique reste un bastion de résistance, un lieu sain, c’est Jérusalem qui fut, qui est, préservé, sauvegardé car sanctuarisé grâce à une muraille gigantesque l’entourant depuis des années, des murs de plusieurs dizaines de mètres de haut ! Un ancien agent de la CIA emprisonné pour avoir vendu des armes à la Corée du Nord (pour les aider à combattre l’infection…) dit en effet au héros incarné par Brad Pitt d’aller à Jérusalem, où une zone de sécurité a donc été maintenue par le Mossad avant même la reconnaissance officielle de l’épidémie. À Jérusalem, Brad Pitt rencontre le chef des services secrets, Jurgen Warmbrunn, qui explique que des mois auparavant, le Mossad avait intercepté un message militaire indien prétendant que 3 troupes indiennes combattaient les “rakshasa”, ou « esprits morts ». Israël avait alors mis Jérusalem en quarantaine, érigeant d’immenses murs autour d’elle. Grâce au Mossad, les chercheurs ont ainsi pu gagner du temps et découvrir un super vaccin qui, in fine, sauvera l’humanité à jamais reconnaissante.
Hasard époustouflant, c’est cette fierté extrême qui s’exprima sans frein sur les réseaux sociaux, de la part de nombreux individus de confession israélite, à la suite de la diffusion de l’information selon laquelle Israël allait produire le bon vaccin que nous attendons tous, veines tendues, salive aux lèvres. Où nous avons pu lire : « Alors, les antisémites, ça fait quoi de devoir la vie sauve à des Juifs, hahahah ! » ; « malgré la haine antisémite, le terrorisme, c’est Israël qui sauve les hommes » ; ou encore : « On attend de vous voir refuser le vaccin tous ceux qui boycottent Israël mdr ! »… Evidemment l’information rendit euphorique le magazine Valeurs actuelles, véritable femme de joie de l’Entité : « Les scientifiques ont séquencé l’ADN du Covid-19 (alors qu’aucune preuve n’a été fournie) avant de l’examiner et de constater que le coronavirus de la volaille a une forte similitude génétique avec le coronavirus humain et qu’il utilise le même mécanisme d’infection. Cette parenté augmente la probabilité de parvenir à un vaccin efficace en très peu de temps. “Tout ce que nous devons faire, c’est ajuster le système à la nouvelle séquence”, a expliqué Chen Katz. “Nous sommes au milieu de ce processus et nous espérons que d’ici quelques semaines, nous aurons le vaccin entre nos mains” », a-t-il ajouté.
Cette prodigieuse nouvelle intervenait dans un contexte de tension, de malaise, d’insécurité, dans une atmosphère irrespirable pour la communauté juive en proie à une angoisse obsidionale irrémédiable.
L’ANTISÉMITISME EST TOUJOURS PLUS IMPORTANT QUE CE QUE L’ON CROIT
Le 24 février, Le Figaro relayait les propositions formulées par une obscure association loubavitch, l’Association juive européenne qui entend lutter, attention surprise, contre l’antisémitisme. Dirigée par le rabbin Menaschem Margolin (qui veut dire perle en hébreu), l’EJA (acronyme de son nom anglais), a en effet présenté un plan d’actions qu’elle « espère voir adopter par le parlement de chaque gouvernement européen » (sic). Margolin exige en premier lieu que les pouvoirs publics interdisent la vente de tous symboles nazis (il y a quatre mois pourtant ce rabbin acceptait le cadeau d’un milliardaire suisse qui avait acheté aux enchères pour 545 000 euros le chapeau préféré d’Adolf Hitler [NDLR : voir image d’illustration en tête d’article]. « Dans un monde cynique, un tel acte de gentillesse, de générosité et de solidarité nous a bouleversés », a déclaré le rabbin Menachem Margolin). Le religieux juif demande également que les programmes scolaires sur l’Holocauste soient plus riches, plus pédagogiques, plus bouleversants. Enfin il ne demande pas, il parle d’obligation ! N’a-t-on pas recueilli 51 816 (chiffre officiel) contenus équivoques sur Internet qui laissent à penser que l’enseignement shoahtique manque d’efficacité ?
Margolin, digne, exprima aussi la nécessité de supprimer tous les stéréotypes antisémites dans la société, tels que les déguisements (pensons aux carnavals belge et espagnol qui firent récemment sensation en la matière), les grands nez, les mains crochues, les pantalons à une jambe, les parenthèses triples sur les réseaux sociaux. Pour ce faire faut-il, déclara-t-il, créer une plate-forme sur Whatsapp permettant de centraliser tous les incidents antisémites. Pour les communautés juives qui le demandent, il souhaite mettre sur pied un centre de sécurité proposant une aide via la vidéosurveillance. Mais, il est « crucial que chaque gouvernement ait un responsable » de la lutte contre l’antisémitisme, car le peuple juif, dit-il, ne peut pas tout faire seul. Le rabbin pense en particulier à la France, à l’Italie, à la Grande-Bretagne et à la Roumanie, pays détesté par une partie de la communauté juive du fait de son antisémitisme légendaire.
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François-Xavier ROCHETTE.
Source : numéro 3414 de RIVAROL daté du 4 mars 2020
Ah, si pour le typhus durant la Seconde Guerre mondiale les médias pouvaient être aussi diserts qu’ils le sont pour le coronavirus….Et pourtant, pour le bilan, c’est du 1 à 10 000.
à l’intérieur du chapeau, les initiales: AH…
article inintéréssant,ce qui compte,c’est la recherhce scientifiue d’ou qu’elle vienne