Environ 2 000 Italiens, deux fois plus que l’année dernière, ont rendu hommage hier à Sergio Ramelli, Carlo Borsani et Enrico Pedenovi à Milan. Selon les journalistes de la Repubblica, « la participation a été si importante, qu’il a été impossible pour les journalistes de s’approcher de la plaque de Ramelli » lors de l’hommage.
Devant la plaque en l’honneur de Sergio Ramelli, les nationalistes ont chanté l’hymne du Front de la Jeunesse (FJ, Fronte della Gioventù), Il domani appartiene a noi (Demain nous appartient).
Sergio Ramelli était un jeune militant de ce mouvement, qui défendait courageusement ses idées, dans un contexte où les extrémistes de gauche tentaient de s’imposer à l’université. Alors qu’il rentrait seul, sans arme, il fut attaqué le 13 avril 1975 par un groupe de plusieurs tueurs marxistes armés. Ils le laissèrent pour mort en pleine rue. Sergio Ramelli fut retrouvé agonisant ; hospitalisé, il mourut après seize jours de souffrances.
Issu d’une famille très pauvre, orphelin de père, Carlo Borsani, né en 1917, put entrer à l’université grâce aux sacrifices de sa mère et à la politique sociale du régime fasciste. Il se porta volontaire aux premiers jours de la guerre et montra au feu un héroïsme hors du commun. Très grièvement blessé, rendu aveugle notamment, il poursuivit son combat politique au sein de la République sociale italienne RSI à la tête du journal La République fasciste, où il tente, notamment, de favoriser une conciliation avec les partisans antifascistes. Après la chute du régime, le 29 avril 1945, il fut massacré par un groupe de criminels communistes, et son corps jeté aux ordures. Il était âgé de 28 ans.
Avocat, Enrico Pedenovi était un militant du MSI (Movimento sociale italiano, Mouvement social italien). Il participait le 29 avril 1976 à la première commémoration de l’assassinat de Sergio Ramelli quand il fut traqué par un groupe de trois tueurs communistes à bord d’une voiture volée. Ils mitraillèrent sa voiture avant de s’enfuir. Les tueurs avaient choisi Enrico Pedenovi parce qu’ils savaient qu’il se déplacerait seul et qu’il était relativement âgé. Quatre hommes ont été condamnés à la perpétuité, avant de voir leurs peines réduites en appel. Le tueur, Giovanni Stefan, est lui réfugié en France. Enrico Pedenovi était âgé de 50 ans.
Les nationalistes hongrois ont également rendu hommage à Sergio Ramelli. Une manifestation a été organisée à Budapest, devant l’ambassade d’Italie.