Deuxième journée de protestation contre le gouvernement corrompu en Pologne
Pour la deuxième journée consécutive, de nombreux Polonais, derrière le Mouvement national (RN, Ruch Narodowy), ont manifesté dans les rues de Varsovie. Comme la veille, les protestataires ont exigé la démission du gouvernement et du président de la République, impliqués dans plusieurs scandales politico-financiers. La foule a été radicalisée, après la diffusion des premiers enregistrements compromettants, par la publication de nouveaux passages accablants. Dans l’une des conversations, Bartlomiej Sienkiewicz, ministre de l’Intérieur, déclare : « L’État polonais existe en théorie, mais en réalité, il n’existe pas ».
Dimanche les policiers, surpris par l’ampleur de la manifestation, n’avaient fait qu’utiliser des gaz lacrymogènes ; les ordres étaient cette fois de briser la mobilisation par la force. Les policiers anti-émeutes ont attaqué à plusieurs reprises les manifestants pacifiques, d’abord devant le ministère de l’Intérieur, puis au Sejm, la Diète de la République de Pologne, et enfin devant la Chancellerie du Président du Conseil des ministres. [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vMZjG6b1KY8[/youtube]
Plusieurs manifestants ont été arrêtés, conduisant à l’activation par les nationalistes d’une ligne téléphonique dédiée à l’aide aux prisonniers.
Toujours dans le but d’empêcher les légitimes revendications des Polonais, la police a arrêté deux responsables du mouvement, Robert Winnicki et Krzysztof Bosak, alors que le président Donald Tusk et les ministres corrompus tels que Bartlomiej Sienkiewicz sont eux toujours en liberté. Artur Zawisza a lancé un appel à la mobilisation pour ce mardi. Des rassemblements se dérouleront dans la plupart des capitales provinciales. Il a fait scander le nom des prisonniers par la foule présente à la fin de la manifestation. [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=jj2uxHT_exE[/youtube]