Comme chaque année, l’Association pour la défense du maréchal Pétain (ADMP) est allée rendre hommage à ce dernier sur les lieux de son exil : l’île d’Yeu, au large des côtes de la Vendée. Une délégation nationaliste l’y rejoignit. D’ordinaire, la cérémonie a lieu le 23 juillet, jour anniversaire de la mort du Maréchal ; mais les grandes marées en avaient décidé autrement pour cette année. Rendez-vous fut donc donné deux jours plus tard, le 25 juillet.
Notre délégation, constituée d’une dizaine de militants, pointa son nez la veille au soir aux alentour de Fromentine. Pour les plus jeunes, pas question faire les fines bouches ! Menés par Yvan Benedetti, nous montons donc notre bivouac dans un sous-bois, à quelques kilomètres du village de Sainte-Pazanne : vers 22h, les bâches sont tirées et nous commençons à dîner sur le pouce. Extinction des feux aux alentours de 23h30. Pour certains, le bivouac est une expérience de longue date, pour d’autres, c’est la découverte. Heureusement, le temps se fait notre complice : avec une température ni trop basse ni trop élevée, le sommeil est réparateur quoiqu’assez court. En effet, le lever avait été fixé à 5h afin de pouvoir lever le camp à 6h précises : après le dressage, le démontage des bâches ; une expérience enrichissante pour chacun en particulier et pour l’ensemble en général.
Après ces quelques heures de cohésion, nous voilà donc repartis en direction de Fromentine, le lieu d’embarcation. En chemin, nous nous arrêtons pour récupérer une militante qui passait la nuit à l’hôtel et nous profitons de sa chambre pour nous faire bien propres avant le départ. Enfin, nous arrivons au port de Fromentine où le bateau nous attend pour 8h. Le temps est serein, l’horizon teinté de rose n’est que partiellement dégagé mais la journée s’annonce prometteuse.
Après une bonne traversée, nous débarquons enfin à Port-Joinville. Là, nous rejoignons immédiatement l’Hôtel des voyageurs, point de rendez-vous avec les représentants de l’ADMP. Nous y retrouvons également d’autres camarades de combat.
Le groupe s’ébranle à 10 h en direction de la maison où Philippe Pétain, maréchal de France, rendit le dernier soupir en 1951 : quelques mots prononcés par l’organisateur de la journée évoquent ses derniers instants. On nous signale également « Les Simounelles », villa qui fait face à la dernière demeure terrestre du Maréchal : celui-ci s’y était rendu pour une visite officielle en 1921, soit trente ans avant sa mort presque au même endroit. Qui l’eût cru à ce moment ?
Nous nous rendons ensuite à l’église où une messe est célébrée pour le repos de l’âme du Maréchal.
À la sortie de la cérémonie, nous partons en direction du cimetière, fleurs et drapeaux en tête de cortège. Le dépôt de la gerbe, effectué par un des plus fidèles anciens de l’Association s’accompagne d’un petit discours. La séance de photos est ensuite inévitable.
Puis, nous nous retrouvons autour d’un repas, gracieusement offert par l’ADMP, au cours duquel l’association présente ses félicitations aux jeunes présents et annonce ses prochains temps forts : son but premier est de ramener les cendres du Maréchal à Douaumont, ainsi qu’il l’avait réclamé dans ses dernières volontés. Pour ce faire, une grande pétition est lancée sur l’internet [page facebook] à laquelle chacun est appelé à participer. Le repas est un agréable moment de partage entre jeunes et anciens, après quoi nous reprenons le car en direction de la citadelle, lieu de réclusion du Maréchal.
Nous pouvons alors voir et commenter les principaux endroits qui furent l’environnement dernier du plus vieux prisonnier du monde : sa chambre, dont nous n’avons pu apercevoir que la fenêtre extérieure ; les escaliers escarpés qu’il devait gravir à plus de quatre-vingt-dix ans pour accéder à la cour ; le pont-levis, fermé pendant la réclusion du Maréchal. On imagine aisément l’isolement et la détresse de ce vieillard, enfermé à vie dans cette forteresse sinistre en dépit du soleil de plomb qui inonde les bâtiments. Moment d’évocation poignant…
Mais la journée touche à sa fin et le bateau nous attend pour 17h30 à Port-Joinville. Avant de quitter l’île, nous admirons une dernière fois le paysage si typique qui nous entoure : l’océan, surtout, que bordent des maisons basses aux volets bleus et qu’on défendit au Maréchal de contempler, sans raison.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous repartons enfin pour retrouver nos pénates. Mais nous n’oublions pas la figure du Maréchal et désormais, nous nous sommes promis de participer chaque année à ce pèlerinage.
Mais pourquoi honorer précisément le Maréchal ? Tout simplement parce qu’il est cette figure de proue qui nous redonne chaque jour l’espérance dans notre combat politique ; il est l’homme des situations désespérées : chef de guerre remarquable, notamment en 1916 lors de la boucherie de Verdun, il fut surtout un grand homme d’État nationaliste, cherchant avant tout le bien de son peuple. A quatre-vingt-quatre ans, il reprit en main la situation alors que nos armées venaient de subir la plus grande défaite militaire de l’Histoire de France, en 1940, et que partout autour de lui on ne trouvait que misère ou corruption. Loin d’être un homme de parti, il appliqua à sa Nation la seule politique en mesure de répondre aux assauts de ses ennemis : son programme, simple et plein de bon sens, n’a rien d’idéologique ; il s’appuie au contraire sur les réalités qui font qu’un homme vit et s’épanouit en société en vue du Bien commun : le travail qui le nourrit ; la famille qui l’élève ; la nation qui le protège. Ce programme intemporel qu’il sut si bien incarner à travers les nombreuses et fructueuses réformes de la Révolution nationale, nous le reprenons à notre compte, et à part entière ; car la primauté du travail, de la famille et de la nation est la base intangible de tout état. Ce sont ces valeurs qui ont fait de la France la « mère des arts, des armes et des lois ». Il est donc de notre devoir d’honorer officiellement celui qui d’une part a tant aimé la France et œuvré pour elle et qui, d’autre part, nous a si bien montré que le nationalisme n’est pas de l’idéalisme mais une nécessité absolue pour la sauvegarde et la grandeur de notre pays.
Mais pourquoi aller sur les lieux de son martyre ? Parce que le Maréchal est une de ces figures admirables du passé qui tracent le chemin à suivre pour l’avenir. Or l’œuvre de tels personnages se voit la plupart du temps achevée dans l’ignominie apparente. Échec ? Limite ? Nous reprendrons seulement les propos d’Yvan Benedetti pour répondre : « Si le Christ avait trouvé une autre voie que la souffrance pour vaincre, Il nous l’aurait enseignée ». Toute grande fondation ne peut être fécondée que par un don de soi inconditionnel : ce furent les sacrifices de Vercingétorix, de Saint Louis, de Jeanne d’Arc et, dans leur sillage, du Maréchal Pétain qui ont martelé la grandeur de la France. Nous, leurs héritiers, devons révérer les lieux où se sont parachevées ces existences vouées au service de notre idéal, sans oublier ni les auteurs ni les causes de ces souffrances.
Vive la France !
Comment signer la pétition ?
Soyez nombreux à signer notre pétition en ligne. Merci à vous.
Pétition en ligne : http://www.change.org/p/françois-hollande-transfert-des-cendres-du-maréchal-philippe-pétain-à-douaumont
Notre page Facebook : https://www.facebook.com/marechalpetaindouaumont
Association pour Défendre la Mémoire du Maréchal Pétain (A.D.M.P.)