Socialiste, Maréchaliste, Gaulliste…
Georges Albertini est né le 13 mai 1911 à Chalon sur Saône, d’un père cheminot d’origine corse.
Normalien, il devient professeur d’histoire et géographie et militant de la SFIO en 1932. Durant les années 1930, il collabore à la revue les Nouveaux cahiers dès 1937, où l’on tente de remédier à la crise par un rapprochement du patronat et des syndicats ouvriers et en mettant sur pied une politique pour favoriser les rapports économiques franco-allemands.
De 1934 à 1939, il participe au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, il est surtout Pacifiste et munichois. Il s’oppose à la guerre en 1939.
Mobilisé, décoré, il devient en 1942 le second de Marcel Déat en exerçant la fonction de secrétaire administratif et organisateur du RNP (Rassemblement national populaire).
Il salue les nationaux-socialistes allemands en qui il voit des « frères en socialisme » et rêve de construire un « socialisme national » français.
Il s’illustre par un anticommunisme et un antisémitisme, notamment dans titre d’un de ses éditoriaux à National populaire en juin 1942 : « Le communisme, entreprise juive ».
Albertini est également recruteur pour la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF).
Arrêté durant l’épuration, il déclare a son procès qu’il n’avait fait que suivre la voie tracée par Philippe Pétain et qu’il n’avait commis qu’une erreur de jugement, certes « infiniment lourde », en croyant que l’Allemagne gagnerait la guerre. Bien que reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi, il sauve sa tête.
À Fresnes, Georges Albertini partage sa cellule avec le banquier Hippolyte Worms avec qui il se lie d’une amitié profonde. Il passe en prison trois ans et demi des cinq années de sa condamnation. En février 1948, une grâce présidentielle lui permet de sortir de prison. Il a bénéficié d’une clémence, sans doute due au fait que son fils de 16 mois est mort lors de sa détention suite aux maltraitances subies à l’Assistance Publique et que sa femme a été torturée lors de sa détention
Le réseau d’amitiés et d’intérêts noué avant, pendant et après la guerre par Georges Albertini lui permet non seulement de survivre, mais d’exercer longtemps son influence. Il entre à la banque Worms, comme « conseiller » à la direction générale.
Simultanément, il monte une entreprise de « documentation politique », axée sur la lutte contre le communisme. Il réunit autour de lui des journalistes comme Claude Harmel ou surtout, comme Boris Souvarine, qui devient un des plus actifs collaborateurs de son bulletin d’information. Rapidement, l’activité du centre se diversifie, en particulier avec la sortie de la revue Est-Ouest. Elle s’étend à l’Amérique du Sud (création en 1961 de la revue Este y Oeste), à l’Italie (avec « Documenti sul comunismo ») et plusieurs pays d’Afrique.
Il devient également un conseiller très écouté de Georges Pompidou, alors Premier ministre de De Gaulle, et, lorsque Pompidou est élu président de la République, Albertini conserve encore une grande influence sur ses deux conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Il collabore également avec ces derniers lorsqu’ils sont dans l’entourage de Jacques Chirac qu’il rencontre et conseille personnellement. Le monde politique sollicite ses conseils, jusqu’en 1981.
Il va faire le salle travail du système en détournant du nationalisme des jeunes loups de l’extrême droite grâce à l’argent de la formation professionnelle, à travers l’ALEPS, via l’Institut supérieur du travail, outil de propagande du patronat. Il fut également le conseiller occulte, entre autres, d’Alain Madelin, de Patrick Devedjian, de Gérard Longuet et d’Hervé Novelli.
Il décède à Paris le 30 mars 1983
La vie de Mr ALBERTINI fût très riche.
Cependant j’aurais aimé connaître les conseilles qu’il a prodigué à
POMPIDOU GARAUD JUILLET MADELIN DEVEDJIAN LONGUET
Peut-être ceux relatifs aux biens-faits de l’IMMIGRATION. Il est vrai que cela a bien enrichi notre cher patronat qui faisait pression sur notre bon POMPIDOU.
Qu’en ont retenu tous ces personnages ? RIEN SI NON CONSERVER SA PLACE AU CHAUD DANS LES ARCANES DE LA REPUBLIQUE.
Merci.