Compte-rendu de la délégation française en Bulgarie pour la Lukovmarch 2017
Du 17 au 21 février 2017, une forte délégation du PARTI NATIONALISTE FRANÇAIS et du journal JEUNE NATION, menée par notre ami Yvan BENEDETTI, respectivement porte-parole du premier et directeur du second, a répondu à l’invitation de nos camarades de l’UNION NATIONALE BULGARE et est venue honorer la mémoire du général Hristo LUKOV dans les rues de Sofia.
Après une soirée, le vendredi, de franche camaraderie aux côtés de nos amis bulgares mais aussi hongrois, croates, allemands, scandinaves, nous avons pu, le samedi matin, visiter le superbe musée militaire de Sofia, où sont exposées les gloires des guerriers de ces confins de l’Europe, de l’antique Thrace aux deux conflits mondiaux du XXème siècle, en passant par les longues et héroïques années de lutte contre le joug ottoman.
Notre seul regret fut de ne pas y trouver à la juste place le portait du Général Hristo LUKOV, restaurateur de l’armée bulgare mutilée par les clauses du traité de NEUILLY, qu’il conduisit à marche forcée à un niveau de technicité et d’efficacité digne de celui de ses voisines européennes, après sa nomination, le 23 novembre 1935, au poste de Ministre de la guerre, qu’il occupa jusqu’au 4 janvier 1938.
Le samedi, en fin d’après-midi, nous pûmes prendre notre place, aux côtés de nos camarades européens, dans cet immense cortège aux flambeaux qui traversa SOFIA, en l’honneur du Général LUKOV, du Palais National de la Culture (NDK) à la maison devant laquelle le héros tomba, le 13 FEVRIER 1943, sous les balles bolcheviques de l’infâme Violeta JACOB.
Sous l’œil plutôt favorable des riverains, nous avons défilé, malgré l’interdiction promulguée par le pouvoir corrompu en place, dans un calme et un ordre impressionnants, reprenant les slogans « Pour la BULGARIE, la Liberté ou la mort ! » ou encore « Tous les communistes au poteau, au poteau, au poteau ! La BULGARIE suit le chemin national ! »
Nous pûmes, arrivés devant la maison du héros, entendre les discours, traduits en bulgare, de toutes les délégations étrangères ainsi que ceux des organisateurs de l’hommage tandis que, sanglés dans un impeccable uniforme, nos camarades de l’Organisation Sportive de l’UNION NATIONALE BULGARE montaient une hiératique garde à la Bannière.
Puis, l’immense foule se mit à genoux tandis que les drapeaux s’inclinaient en l’honneur du héros tombé, avant que ne monte vers le ciel nocturne le vieux chant de liberté bulgare, interdit par la dictature communiste mais si souvent entonné par ceux qui allaient tomber pour leur patrie, « Chumi Maritsa », la « Maritsa tumultueuse et sanglante ».
Nous pensions à cette anecdote sur la vie de celui dont nous honorions la mémoire, le Général LUKOV : à la fin de la Première guerre mondiale, alors que tout s’effondrait en Bulgarie, que la propagande bolchevique était arrivée à manipuler et corrompre l’esprit d’un certain nombre de soldats, qui désertaient pour aller renverser le gouvernement à Sofia et proclamer la République de Radomir, des hommes comme le Général LUKOV permirent de sauver l’honneur.
Face à une situation interne critique pour la Bulgarie, l’infanterie Serbe s’avançait vers la ville de KYUSTENDIL dans la vallée du mont TSAREV et en profitait pour reprendre l’offensive. L’armée serbe tirait une pluie d’obus sur les tranchées bulgares presque désertées. Sur sa position, Hristo LUKOV restait seul avec quatre canons. À ce moment, alors que l’armée serbe s’avançait, les canons bulgares déchaînèrent sur elle un feu terrible et décisif ! L’offensive serbe fut stoppée et le lendemain, le cessez-le-feu entra en vigueur suivant l’armistice signé.
Le colonel serbe TOMIC tint à féliciter les artilleurs bulgares qui avaient arrêté son avance. Les soldats lui désignèrent LUKOV dont le visage était encore noirci par la fumée.
– « Et les autres ? » demanda TOMIC.
– « Il n’y avait que quelques bergers et gardiens de chèvres, qui, voyant LUKOV se démener pour tirer, lui ont servi les obus pendant le feu » répondirent-ils. Le Serbe rugit de colère d’avoir été dupé, mais se maîtrisa et félicita LUKOV pour son héroïsme :
– « Dans l’histoire de France, poursuivit le colonel TOMIC, il y en a aussi un qui a défendu seul sa patrie : le maréchal NEY. La Bulgarie peut être heureuse d’avoir des officiers tels que lui. «
Voilà. Nos Nations sont millénaires. La France est née en 487 avec le baptême de Clovis et la Bulgarie en 682.
Après un repas qui nous a permis d’initier nos palais français à la gastronomie bulgare, suivi par une nouvelle soirée de franche camaraderie, nous visitâmes, le lendemain dimanche matin, SOFIA, capitale de cette antique nation.
Nous pûmes visiter la cathédrale Aleksander NEVSKI, mais aussi Sveta Nedelya, qui fut en partie détruite par un attentat communiste, au cours duquel 128 personnes perdirent la vie, commandité par Marko FRIEDMAN, chef apatride des bolcheviques locaux, le 16 AVRIL 1925.
Nous partîmes ensuite, en début d’après-midi, en compagnie de nos camarades bulgares en autocar, en direction de la ville de LOVETCH, où était organisé un hommage tout aussi émouvant et spectaculaire, en l’honneur de celui que les Bulgares nomment l’Apôtre de la liberté, Vasil KUNCHEV, ditt « le lion », « LEVSKI ».
Vasil Ivanov KUNCHEV est né le 6 juillet 1837 dans la ville de Karlovo alors sous domination ottomane. Il eut deux frères et deux sœurs. Il devint diacre à l’âge de 24 ans, ce qui lui valut le surnom « Le diacre », mais il abandonna plus tard la religion pour rejoindre le mouvement de libération de la BULGARIE.
Inspiré par les idées révolutionnaires de Georgi RAKOVSKI, Vasil LEVSKI se rendit à BELGRADE (SERBIE) au cours du printemps 1862. Dans cette ville, Georgi RAKOVSKI avait assemblé la première légion bulgare, un détachement militaire formé par des volontaires cherchant à renverser la domination ottomane. Vasil LEVSKI intégra cette troupe mais elle fut dissoute le 12 septembre 1862 et il rejoignit la BULGARIE. C’est à cette époque qu’il gagna le pseudonyme de « LEVSKI » – semblable au lion. Son oncle le dénonça aux autorités ottomanes comme rebelle et il fut emprisonné à PLOVDIV pendant trois mois avant d’être finalement relâché. Il exerça ensuite le métier d’enseignant.
En novembre 1866, LEVSKI rencontra Georgi RAKOVSKI en Roumanie. Deux groupes révolutionnaires dirigés par Panaïot KHITOV et Filip TOTIOU avaient été créés dans ce pays. Sur la recommandation de RAKOVSKI, Vasil LEVSKI devint porte-étendard du détachement de KHITOV. En avril 1867, son groupe traversa le Danube à TUTRAKAN, se déplaça à travers la région de LOUDOGORIE et atteint les montagnes des Balkans. Après quelques affrontements, son groupe se retira en SERBIE en août où leur présence fut tolérée temporairement.
Il regagna la ROUMANIE et, durant l’hiver 1868, il fit connaissance avec le poète et révolutionnaire Khristo BOTEV près de BUCAREST.
Rejetant la stratégie de détachements formés à l’extérieur des terres bulgares, Vasil LEVSKI incita toutes les couches de la société bulgare à la révolution. Sous son impulsion, « l’Organisation révolutionnaire interne » vit le jour. L’objectif des comités créés fut de préparer un soulèvement coordonné. Persécuté par les autorités ottomanes qui offraient 500 livres turques pour sa mort et 1000 pour sa capture, Vasil LEVSKI eut recours à des déguisements pour échapper à une arrestation lors de ses voyages. Il accomplit un travail important dans la gestion et l’organisation des réseaux révolutionnaires dont il était le dirigeant.
C’est à LOVETCH que furent organisés les premiers de ces comités.
Il fut arrêté le matin du 27 décembre 1872 par les autorités ottomanes. Initialement interrogé et incarcéré à TARNOVO, Vasil LEVSKI fut envoyé à Sofia le 4 janvier 1873. Là, il fut traduit en justice et torturé. Bien qu’il ait reconnu son identité, il ne révéla pas ses complicités et les détails relatifs à son organisation. Alors qu’il était physiquement très affaibli, les autorités ottomanes condamnèrent Vasil LEVSKI à la peine de mort par pendaison.
Cinq ans après son sacrifice, dans une BULGARIE en perpétuel soulèvement, la guerre russo-turque de 1877-1878 permit la libération de sa patrie du joug ottoman et ceci dans le sillage de l’Insurrection d’avril 1876. Le Traité de SAN STEFANO du 3 mars 1878 mit en place un État bulgare autonome.
Une foule encore plus immense que celle de la veille, portant flambeaux dans un impressionnant silence, gravit la colline au sommet de laquelle se dresse une immense statue du héros.
Puis les discours, dont ceux de nos camarades de l’UNION NATIONALE BULGARE, se succédèrent.
Nous partageâmes avec des camarades allemands et bulgares un repas du soir tardif dans un restaurant tenu par des sympathisants, avant de rentrer, les yeux emplis de souvenirs et le cœur d’espoir…
Puissent les âmes des morts héroïques de nos vieilles Patries inspirer le glaive de nos militants.
L’Empereur Napoléon disait que « la victoire appartient à celui qui dort sur le champ de bataille. »
Lui répond en écho cette phrase du Général Lukov : « Aujourd’hui il est temps pour nous d’agir plutôt que de parler »
C’est pourquoi, au nom de cette fraternité d’armes des nationalistes d’Europe, nous avons convié nos camarades de l’UNION NATIONALE BULGARE à Paris, le samedi 13 mai 2017, à notre « Forum d’Europe », aux côtés d’orateurs venus de tous nos vieux pays, puis le lendemain, le dimanche 14 mai, pour occuper la rue le jour de la fête nationale de Sainte Jeanne d’Arc, afin de dire aux maîtres d’aujourd’hui que la fin de leur règne est proche et que rien n’arrêtera l’histoire de nos vieux peuples !
Qui Vive ? FRANCE ! Vive le Général Hristo LUKOV !
Vidéo de la Lukovmarch 2017 :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=M7aBmdpiZDo[/youtube]Vidéo de l’hommage à Vasil Levski 2017 :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=s1YhpBAP5AE[/youtube]