« Pensez-vous que nous allons vous laisser piller la France ainsi ? Vous ne pensez pas que la France en a assez des vols commis par les Roms ? »
Hervé Barrié, magistrat à Toulouse, interrogeait ainsi quatre racailles gitanes qu’il jugeait le 16 septembre. Elles venaient d’être arrêtées pour avoir cassé un transformateur des Autoroutes du Sud de la France et volé 53 kilos de cuivre.
Il exprimait ainsi le ras-le-bol des Français devant les crimes et délits commis par les immigrés en général, et la population gitane en particulier. Sans surprise, face à ces propos de bons sens, les associations de l’anti-France se sont mobilisées pour ourdir une campagne de haine contre le juge toulousain. C’est le tristement célèbre Syndicat de la magistrature qui en a pris la tête, secondé par la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des avocats français (SAF), autres officines d’extrême gauche.
Dans cette affaire, le parquet n’avait requis que quelques mois de prison. Le tribunal a condamné les racailles à des peines légèrement plus sévères : un an de prison ferme, avec obligation (sic) de payer 41 000 euros au titre du préjudice matériel.
Les incidents mettant en cause les « gens du voyage » se multiplient ces derniers mois et ont provoqué la réaction de nombreux élus sur le terrain. À l’approche des élections, certains partis politiques de droite et d’extrême droite ont communiqué sur ce thème. Cela a été le cas de Marine Le Pen mais aussi de Nathalie Kosciuzko-Morizet et Rachida Dati à Paris. Hier, c’est le centriste Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy, qui a renchéri :
« Il n’y a pas de camps en France, il y a des bidonvilles et ces bidonvilles n’existent que par la lâcheté des responsables politiques. […] Si les dirigeants français avaient un peu de courage ils taperaient du poing sur la table, ils créeraient au besoin une crise en Europe […] en disant qu’il n’y a pas de raison que ces populations soient rejetées là-bas et que nous devions avoir des bidonvilles dans nos villes […]. Il n’y a aucune raison que la France doive assumer le problème que rejette les Roumains et les Bulgares. […] Aujourd’hui l’Europe paie, l’Europe cela ne peut pas être que des droits, et notamment le droit d’évacuer une partie d’une population qui ne lui plaît pas ».
Plus tôt le matin, c’est Manuel Valls lui-même qui tentait de s’approprier la légitime colère des Français.
« C’est illusoire de penser qu’on réglera le problème des populations [gitanes] à travers uniquement l’insertion. […] Il y a évidemment des solutions d’intégration [sic]. […] Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. […] Il n’y a pas d’autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire [ces populations] à la frontière »
Dans une posture rappelant les vaines rodomontades de Nicolas Sarközy, Manuel Valls ajoutait :
« Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie, et pour cela il faut que l’Union européenne, avec les autorités bulgares et roumaines, puissent faire en sorte que ces populations soient d’abord insérées dans leur pays. ».
Il est évident que sur ce sujet comme sur les autres les paroles ne seront pas suivies d’effet. Mais il est intéressant de constater qu’au rebours de la rhétorique socialiste habituelle, Manuel Valls reconnaît l’existence de communautés constituées, dont les membres sont liés de manière biologique et culturelle, porteuses de valeurs (ou ici d’anti-valeurs). Il reconnaît l’existence d’une stratégie de groupe (qui se déploie au détriment de l’hôte) chez les populations gitanes et appelle logiquement au retour des immigrés chez eux.
Comme Christophe Lagarde, il prétend régler le problème en expédiant les immigrants gitans à l’Est. C’est une position intenable, qui laisserait seuls les peuples roumain ou bulgare face à ce problème. Inassimilables en France, les gitans le sont tout autant en Roumanie et en Bulgarie. C’est à l’échelle européenne qu’il convient de trouver une solution définitive à ce terrible problème.
Nous ne pouvons qu’encourager Manuel Valls à poursuivre sa réflexion et à l’élargir pour s’interroger sur tous les peuples étrangers – même (et surtout) ceux auxquels il est « lié de manière éternelle » – qui, chez nous, ont adopté une stratégie de groupe hostile et agressive contre les Français, ces populations immigrées inassimilables dont la « vocation », pour citer le ministre de leur République, est un définitif retour au pays.