Zacarias Moussaoui a connu un parcours exemplaire dans la France occupée des années 1960 à 2000. Né en 1968 sur notre sol de parents marocains, il a obtenu ainsi des papiers français. Élevé dans une famille instable puis en foyer, il réussit toutefois à obtenir un baccalauréat professionnel en 1988, tout en vivant dans la débauche. À partir de 1991, il commence à fréquenter les milieux islamistes et s’installe en Grande-Bretagne, où il découvre les milieux les plus extrémistes que le gouvernement laisse agir et s’’organiser en toute impunité.
Il parcourt alors différents pays en guerre où les groupes terroristes sont actifs : Afghanistan, Tchétchénie, Malaisie, ainsi qu’au Maroc et en France notamment. En février 2001, il fut envoyé aux États-Unis où il prit des cours de pilotage qui conduisirent à son arrestation. Son propre parcours prouve que les réseaux islamistes disposent de grandes quantités d’argent.
Lors de dépositions sous serment réalisées depuis sa cellule, il a confirmé que le mouvement islamiste mondial avait été financé largement et de façon « cruciale » par les princes séoudiens.
« Sans l’argent des Séoudiens, on n’aurait rien »
a-t-il affirmé, citant nommément plusieurs dignitaires du régime séoudien, comme Turki al-Faisal, qui dirigeait le renseignement dans le pays, l’ancien ambassadeur séoudien à Washington, Bandar ben Sultan, ainsi que l’oligarque Walid ben Talal. Le Marocain Zacarias Moussaoui a déclaré par ailleurs avoir envisagé d’abattre l’avion du président américain, un projet pour lequel il devait rencontrer un responsable religieux de l’ambassade d’Arabie séoudite.
Ses propos ont été recueillis par les avocats de familles des victimes – et les assurances – des attaques du 11 septembre 2001 qui veulent poursuivre l’Arabie séoudite. L’islamiste affirme avoir lui-même était impliqué dans les collectes d’argent, et avoir également rencontré le futur roi Salmane Ben Abdel Aziz. Il prétend également avoir été missionné pour constituer une base de données de tous les financiers de la cause terroriste.
Ces propos, démentis par l’Arabie séoudite (qui dénonce les dires d’un « criminel dérangé », sans « aucune preuve », et dont « les paroles n’ont aucune crédibilité »), confirment les nombreuses indications selon lesquelles, durant de nombreuses années, le régime séoudien – comme le Qatar des amis de Manuel Valls et Nicolas Sárközy – a permis aux groupes terroristes de se financer et de s’implanter dans de nombreuses régions du monde, avec les conséquences connues actuellement, et qui menacent aujourd’hui le pouvoir séoudien lui-même.