Malgré l’important dispositif de sécurité, des échauffourées se sont produites hier à Sivens. Plusieurs dizaines d’agriculteurs de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) ont pénétré sur une zone occupée par les antibarrage.
« [Les agriculteurs] sont rentrés sur l’un des quatre points de rassemblement des zadistes, dit “le califat”. On a démonté un chapiteau et des cabanes. […] Nous assistons à des scènes de guérilla. Ils ont caillassé une de nos voitures. Ils sont rentrés dans des fermes. On les a coursés. Ils sont hyper agressifs »
a déclaré le président de la fédération tarnaise de la FNSEA Philippe Jougla.
L’un des occupants de la zone a affirmé de son côté que les agriculteurs avaient mené des attaques contre les anti-barrage, prétendant qu’ils auraient mis le feu à une bergerie où se trouvaient des animaux.
Par ailleurs plusieurs dizaines de militants anti-barrage se sont réunis à Gaillac et à Toulouse, certains s’étant mis en route pour rejoindre le site.
La décision du conseil général vendredi sur le choix d’un projet alternatif au barrage de Sivens devrait conduire à de nouvelles violences, favorisées par les atermoiements du gouvernement, les occupants du site du barrage abandonné ayant déjà rejeté par avance les deux projets proposés par les experts du gouvernement, et les agriculteurs ayant affirmé leur volonté de vouloir reprendre les terres de Sivens.