Souvent annoncé perdant ces derniers jours, le premier ministre israélien sortant Benyamin Netanyahu a annoncé sa victoire hier. Les candidats de son parti, le Likoud, sont arrivés nettement en tête avec au niveau national avec 23,3 % des voix et 30 députés, soit un score et un nombre de députés comparables aux précédentes élections de 2013. Avec seulement 18,7 %, l’Union sioniste, qui rassemble les centristes et les travaillistes, a échoué à bousculer la majorité sortante. L’une des surprises du scrutin a été l’arrivée en troisième position de la Liste unifiée, qui réunit les communistes israéliens et trois partis arabes, avec 11 % et 14 élus.
« Selon nous, il n’y a pas de différences entre les partis ou les groupes politiques du régime sioniste. Ils sont tous de nature agressive, ce sont les mêmes selon nous. Ils sont alliés dans les atrocités [commises] contre les Palestiniens et dans les complots contre les nations musulmanes auxquels ils dénient leurs droits »
a précisé la porte-parole de la diplomatie iranienne Marzieh Afkham.
Après les propos extrêmement violents de Benyamin Netanyahu lors des derniers jours de la campagne, les diplomaties occidentales ont appelé le criminel de guerre à la modération, rappelant la nécessité de l’existence d’un État palestinien.
La Maison-Blanche a fait savoir que Barack Obama – qui n’a pas félicité le vainqueur – « continue de penser qu’une solution à deux États est la meilleure façon de répondre aux tensions » ; David Cameron a rappelé lui aussi la nécessité de « voir une solution à deux États ».
« Seule la création d’un État palestinien viable et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël, permettra d’assurer paix et prospérité au Proche-Orient. Il est dans l’intérêt d’Israël d’aller dans cette voie »,
a déclaré Laurent Fabius, tout en félicitant le criminel pour sa victoire.