La guerre livrée par le totalitarisme islamiste est au moins autant médiatique et psychologique que terroriste ou militaire. La mise en place opérante de ces insoutenables mises en scène ne doit jamais être sous-estimée ou mise sur le compte de la simple folie, car cette stratégie de la stupeur émotive explique pourquoi des cités entières de Syrie et d’Irak ont été conquises par l’EI très souvent sans que les djihadistes n’aient eu à mener le moindre combat. Les égorgeurs de Daech ont deux intentions : la première atteindre le moral de l’ennemi et la seconde : faire parler d’eux au maximum, grâce notamment aux différents réseaux sociaux disponibles qui ont un pouvoir multiplicateur des informations qui y sont diffusées.
Cette stratégie de guerre psychologique est fondée sur de vieilles méthodes connues de tous les manipulateurs-désinformateurs : saisissement de la proie, renversement des rôles, culpabilisation et diabolisation de la cible et de ses alliés. Cette stratégie ne doit surtout pas être sous-estimée par des Occidentaux complexés et réceptifs aux arguments d’autres islamistes, quant à eux apparemment plus « modérés », qui leur assènent chez nous la même propagande destructrice et culpabilisante selon laquelle il y aurait un « complot occidental » contre le monde musulman.
Le fameux « mythe de l’islamophobie » dont seraient coupables les Occidentaux et que les coupeurs de tête de l’État islamique mettent en avant pour justifier leurs atrocités : cette pensée vulgaire, combustible de tous les totalitarismes, pénètre non seulement depuis des décennies les pays musulmans, mais aussi les sociétés d’Occident qui offrent d’ailleurs en pâture leurs propres citoyens musulmans « de papiers » aux prédicateurs barbus, eux-mêmes appuyés et formés par les étranges « amis » du Golfe et autres « alliés » obscurantistes, fabricants de fanatiques de leur république.
Il s’agit par conséquent de ne pas prêter le côté aux arguments subversifs des fous de Dieu et de traiter chez nous, avec la plus grande fermeté, les propagandistes islamistes qui viennent fanatiser les « racailles des cités », premièrement en se posant en « défenseurs » des musulmans « victimes de l’islamophobie » et deuxièmement en distillant une conception théocratique de l’islam totalement opposée aux valeurs de la nation française, sous prétexte de « droit à la différence » et de respect de leur pluralisme.
Il est quand même bon de rappeler que les premiers ayant utilisé, mis en scène, à l’échelle planétaire et de façon très moderne cet atroce mode opératoire alliant barbarie et vidéo-sidération comprenant des égorgements postés sur le web, fut Abou Moussab el-Zarqaoui, chef d’el-Qaïda en Mésopotamie et précurseur de Daech.
Par ces assassinats-décapitations que l’État islamique a réussi à évincer la vieille garde d’el-Qaïda et même la figure charismatique de Ben Laden, désormais presque démodé par les « nouveaux terroristes connectés » de Daech… En effet, ces derniers ne sont pas de simples « intégristes opposés à la diffusion du savoir », comme on l’entend souvent dans les médias occidentaux. Mais ils sont au contraire ultramodernes, à leur manière, bien plus interconnectés, « mondialisés et férus de réseaux sociaux ou de smartphone que leurs anciens mentors aux méthodes de communication dépassées.