Après les attentats islamistes de Paris en novembre dernier, François Hollande a déclaré que ces attaques étaient un « acte de guerre ». En réponse, l’armée française a été déployée dans les rues, du moins, celles à proximité de certains lieux historiques et des synagogues et écoles israélites des grandes villes françaises, pour donner aux gens l’illusion d’être en sécurité. Une mesure anti-anxiété sans conséquence. Avec 10 000 soldats déployés sur le territoire, dont 6500 pour Paris et ses banlieues (autant que de soldats en OPEX en 2015 !), l’Opération Sentinelle est la plus grande opération militaire française,en terme d’effectifs sur le terrain, en comparaison avec n’importe quelle autre dans le monde. Cette opération de relations publiques destinée à faire croire aux gens que ce simulacre de gouvernement réagit efficacement face à la menace islamiste coûte plus d’un million d’euros par jour au contribuable. C’est là un immense gaspillage d’argent et de compétences, nos soldats étant formés pour faire un autre travail que celui d’un vigile de supermarché. Car à moins qu’ils ne contrôlent chaque mahométan qu’ils croisent, ces rondes, aussi inutiles que coûteuses et épuisantes pour les soldats ne peuvent en aucune manière empêcher un terroriste de faire exploser une bombe. Certains militaires ont exprimé anonymement leur scepticisme quant à l’efficacité présumée de la dissuasion qu’exerceraient les militaires en patrouille. Un général a comparé l’Opération Sentinelle à la Ligne Maginot lors de la Seconde Guerre Mondiale. Le général a souligné que la présence de soldats protégeant des sites clés après les attaques de janvier 2015 n’ont pas permis d’éviter les attentats du 13 novembre contre les bars, restaurants et la salle de concerts du Bataclan, laquelle était pourtant inscrite sur une liste de protection spéciale. Peut-être en réponse à de telles critiques, il a été récemment décidé que les patrouilles seraient dorénavant moins statiques, envoyant les militaires sur des tracés « moins prévisibles » pour couvrir des zones plus étendues. L’ancien directeur du collège de Guerre, le général Vincent Desportes, a averti que l’armée était sur-déployée avant même que l’Opération Sentinelle ne soit mise en place. Il estime que non seulement le rôle premier de celle-ci est d’être une mesure « anti-anxiété », et surtout qu’elle affaiblie activement l’armée à cause de l’extrême sollicitation des hommes qui n’ont pas suffisamment de temps de repos et qui perdent les acquis de leur entraînement opérationnel et leur savoir-faire. Faire patrouiller des hommes armés dans les rues ne suffira évidemment pas à mettre fin à la menace islamiste. Nous devons avant tout retrouver le plein contrôle de nos frontières et adopter une politique ferme de re-migration.