Chronique de l’échec du « vivre-ensemble » au 24 octobre 2016
Des envahisseurs attaquent un conducteur Roumain près du port de Calais
L’image témoigne de la violence de l’attaque qui s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche sur la rocade portuaire. « Il est passé à deux doigts de la mort », regrette Jean-Pierre Devigne, gérant de la société RDV Transports à Calais.
Cette attaque aurait effectivement pu avoir de lourdes conséquences. Un tronc d’arbre a été lancé en direction du véhicule par un groupe de migrants pour tenter de bloquer les voies de circulation.
L’objet massif est venu se loger dans le pare-brise, à quelques centimètres du chauffeur roumain. Sous le choc mais indemne, le routier s’en sort sans blessure physique.
Rien ne lui laissait présager un tel sort puisqu’aucune remorque ne se trouvait sur le camion. « Il conduisait juste le tracteur », explique Jean-Pierre Devigne. Constat plutôt inhabituel, sachant que les migrants tentent de monter dans les remorques pour passer illégalement la frontière.
Au-delà de cet incident, le transporteur craint de nouvelles attaques, « de plus en plus violentes » avant le démantèlement du bidon-ville prévu la prochainement. « Pour moi, tout ne sera pas réglé. Une partie veut aller en Angleterre et restera à Calais. »
Teddy Inamba, Centraficain récidiviste, condamné pour 2 viols
Mercredi, un « Français » de papier, d’origine centrafricaine, a été condamné à dix ans de prison pour le viol d’une jeune femme de 20 ans et d’une prostituée. Un expert l’a qualifié de « psychopathe« .
Selon lui, les relations sexuelles étaient consenties, ou tarifées. Pas de viol, donc. Teddy Inamba a été condamné à dix ans de prison par la Cour d’assises des Pyrénées-Orientales pour le viol de deux femmes. La première, une jeune femme de vingt ans, à la sortie d’une boite de nuit au Barcarès. La seconde, une prostituée d’origine bulgare, à Toulouse.
Identifié grâce à son ADN, il a donc nié avoir violé ces deux personnes. Pour se défendre, il a tout de même évoqué sa vie passée en Centrafrique, tourmentée selon lui, à cause notamment d’un père abusif. Il aurait également été perturbé par son arrivée en France, où sa vie matérielle était plus compliquée que dans son pays d’origine.
Selon l’expert psychiatrique, il s’agit d’un homme « agressif, psychopathique, et souffrant de troubles de la personnalité rarement amendables ». Il était surtout déjà connu des services de police. En 2014, il avait notamment été condamné à deux ans de prison pour vols avec violence commis sur des prostituées.
Ichem Farhi, 10 mois de prison pour avoir frappé une femme au visage
Ichem Farhi a été condamné cette semaine à dix mois de prison. Il y a un peu plus d’un an, il avait agressé une femme qui revenait du travail, à Roubaix. La victime est toujours traumatisée.
Le 19 septembre 2015, une jeune femme s’était fait agresser rue de l’Épeule. Pour ces violences, Ichem Farhi, 22 ans, a été condamné mardi à seize mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec mandat de dépôt.
Son arrestation a pris quasiment un an. Cette année a été longue pour la victime. Cette jeune femme, qui élève seule ses enfants, est en arrêt de travail depuis l’agression. Un groupe de « jeunes » lui était tombé dessus alors qu’elle revenait du travail. Elle avait reçu une bouteille d’eau sur le pare-brise de sa voiture et était sortie demander des explications. Elle a été rouée de coups, Ichem Farhi lui assénant un coup de poing au visage. Dans sa chute, elle s’est cassé le bras. Elle a subi aussi un grave choc post-traumatique.
À l’audience Ichem Farhi conteste sa version et reconnaît « une claque ». Ce que déplore, en partie civile, Me Fasquelle : « Une claque au visage qui fait tomber une femme au sol et lui déforme le visage, c’est un coup de poing. » La procureure Élodie Buguel relève « des déclarations incohérentes du prévenu » et regrette qu’il n’assume pas.
La mule Camerounaise transportait 5 kilos de cannabis: prison ferme
Un Camerounais vivant en Espagne avait été interpellé dimanche après-midi à la barrière de péage de Castets, avec 5 kilos de cannabis à son bord
Le tribunal correctionnel de Dax a condamné cette semaine un ressortissant camerounais à six mois de prison ferme. Dans son véhicule, les douaniers de Castets avaient trouvé 5 kilos de cannabis, répartis en neuf paquets, dans un sac de sport. L’individu, qui affirme ne pas savoir que le sac contenait de la drogue, a expliqué avoir voulu rendre service à une connaissance, qui faisait souvent transporter des vêtements de luxe en contrebande, entre Bilbao, en Espagne, et Pessac, près de Bordeaux.
« J’avais besoin d’argent, parce que mon père vient de décéder au pays, et j’ai demandé à cette personne, à qui j’avais déjà rendu service, de me prêter l’argent. Il m’a dit non, mais il m’a contacté pour faire ce transport, pour lequel je devais recevoir 400 euros. »
Le procureur avait quant à lui demandé une peine entre 12 et 15 mois d’emprisonnement, ne pouvant pas imaginer que « cet homme avait accepté de faire un voyage transfrontalier, pour 400 euros, sans savoir qu’il transportait de substances illicites. » Le prévenu a reconnu qu’il savait qu’il y avait une petite quantité de cannabis dans le sac, juste un « cadeau » pour sa consommation.
Un homme originaire de Mayotte jugé pour tentative de meurtre à Rennes
Depuis ce mercredi, la cour d’assises de Rennes juge un « Breton » originaire de Mayotte accusé de tentative de meurtre. Il avait poignardé un agent de sécurité dans la rue en octobre 2012.
Le « jeune » originaire de Mayotte, âgé de 24 ans veut séduire une jeune femme. Cette dernière est accompagnée de son fiancé, 1,93 mètres et plus de 100 kilos, qui repousse l’indésirable.
Le jeune homme éconduit, prend alors la fuite. Mais lorsque le couple s’approche de son domicile, il revient à la charge, armé d’un couteau. L’homme est poignardé à la poitrine et s’effondre au sol. Blessé, il doit la vie sauve à sa carte d’identité: glissée dans la poche de sa veste, elle a empêché la lame de s’enfoncer trop profondément.
Interpellé deux jours plus tard, le « jeune » originaire de Mayotte a d’abord nié, puis déclaré que l’agent de sécurité l’avait agressé. Ce mercredi, au premier jour de son procès, il a été questionné sur les violences commises sur la mère de son fils lors d’une visite au parloir, ainsi que sur les bagarres qu’il a provoqué en détention. Le procès doit durer toute la semaine.
Mohamed Kassim,père du djihadiste Rachid Kassim interpellé
Le père du djihadiste français Rachid Kassim, soupçonné d’avoir envoyé une lettre de menaces à un quotidien lyonnais, a été interpellé à Roanne.
Mohamed Kassim a été interpellé dans mercredi par la police « à proximité de son domicile » et a été placé en garde à vue dans un lieu non précisé. Son appartement a également été perquisitionné. La justice le soupçonne d’avoir adressé une lettre de « menaces visant plusieurs personnes » au quotidien Le Progrès, dans laquelle il se rallierait à l’idéologie de son fils, un cadre du groupe État Islamique (EI).
Cette interpellation intervient dans le cadre d’une enquête de droit commun, et non pour fait de terrorisme, confiée par le parquet de Roanne à la police judiciaire de Lyon. Rachid Kassim, considéré comme l’un des propagandistes francophones les plus dangereux de l’EI, est soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irako-syrienne où il s’est réfugié.