Chronique de l’échec du « vivre-ensemble » au 7 novembre 2016
Youssoufi part en prison après l’agression d’un médecin à Châtellerault
Youssoufi a été écroué pour six mois, jeudi, après sa condamnation pour l’agression d’une généraliste.
Un médecin généraliste agressé et hospitalisé avec un hématome cérébral après une claque monumentale et un choc violent de la tête contre une chaise et le sol. Cela s’est produit vendredi en huit, en fin de journée à Châtellerault. « Je ne savais pas que c’était un médecin », se défend Youssoufi en écartant les bras. « Je l’ai vue pousser ma femme avec la petite dans les bras. Elle était agressive. »
Youssoufi se retrouvait à la barre du tribunal correctionnel pour s’expliquer sur ce geste violent commis à la porte du cabinet médical de la rue Clément-Krebs. Une forte claque reconnue et regrettée donnée alors qu’il n’a rien vu de ce qui s’est passé avant dans le cabinet. Youssoufi fumait dehors, sa compagne se trouvant dans la salle d’attente avec leur petite fille de cinq mois.
Quand la jeune femme arrive au cabinet, elle est très en retard. Près d’une heure. Elle supporte mal d’entendre qu’elle va devoir attendre son tour et laisser passer ceux qui sont à l’heure. Et, encore, elle a de la chance lui fait-on savoir. Au bout de trois-quarts d’heure de retard, le docteur considère d’habitude que le rendez-vous est purement et simplement annulé. La jeune maman s’énerve, interpelle le médecin qu’elle doit voir, le tutoie et l’insulte même selon d’autres patients.
C’est un autre généraliste, le Dr Corinne Joyeux qui s’interpose alors pour tenter de ramener le calme. Elle invite la jeune femme à sortir et la raccompagne avec son enfant.
« Mouss, y en a une qui a bousculé ta fille » « Moussa, Moussa, y a le docteur qui m’agresse ! » Ces cris, ce sont ceux que les patients du cabinet disent avoir entendus. Le compagnon arrive, il voit sa femme poussée avec le bébé contre la porte selon lui et frappe sans demander plus d’explications… avant de repartir avec femme et enfant. La généraliste gît inconsciente plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits, sans se souvenir de ce qui s’est passé. Le jeune couple soutient mordicus que leur fille a eu la tête cognée contre la porte. Ils ont porté plainte à leur tour contre la généraliste. Le certificat médical sibyllin de l’examen du nourrisson ne révèle aucune trace de coup. La compagne de Youssoufi n’est pas à la barre, mais c’est elle dont l’attitude est décortiquée. Le président Callen reprend tous les témoignages pour démonter sa version et stigmatiser son comportement : « Votre compagnon ne serait pas là aujourd’hui si vous vous étiez comportée correctement madame ! »
Le procureur Carole Wojtas parle de comportement « hystérique » et « d’attitude consumériste » de gens qui veulent « tout, tout de suite ». Elle requiert six mois de détention contre ce père déjà condamné cinq fois. Le tribunal suit la prescription
Rachid Ennasiry, armé d’un pistolet, braque un livreur en pleine rue
Rachid Ennasiry, 24 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir braqué un livreur de smartphones à Cantin, le 14 novembre 2014. Le vol n’avait échoué que grâce au sang-froid du livreur.
C’était sa tournée habituelle. Une tournée qui le faisait passer par Cantin, notamment pour y livrer des smartphones. Le 14 novembre 2014, vers 9 heures, un livreur d’une société de transport de Sin-le-Noble était en stationnement à Cantin quand une Peugeot 308 a déboulé à sa hauteur pour se mettre en travers de sa route. Attaque à main armée…
5 ans ferme pour le proxénète Bulgare ultra violent
Le Bulgare de 26 ans avait brûlé les jambes d’une prostituée avec de l’essence enflammée.
Robinzon Zhelev, Bulgare de 26 ans, a été condamné vendredi après-midi par le tribunal correctionnel de Bordeaux à cinq ans de prison ferme pour violence aggravée par deux circonstances. Cette peine vient s’ajouter aux 4 ans ferme dont il a déjà écopé le 30 août dernier pour proxénétisme.
Le 4 janvier 2015, une jeune femme, profondément brûlée aux membres inférieurs et aux mains était secourue par les sapeurs-pompiers, sur l’aire de repos de L’Estalot, sur la RN 10, à Cubzac-les-Ponts. Il est rapidement apparu que cela n’avait rien d’accidentel. La division criminelle de la direction interrégionale de la police judiciaire a vite établi que l’homme qui se trouvait à proximité, Robinzon Zhelev, entretenait des liens étroits avec la victime et la soumettait depuis de longs mois à la prostitution.
Mais elle a rencontré un français avec qui elle a noué une relation sentimentale et a voulu se libérer de la prostitution. Elle avait même fui en Belgique où Zhelev est parvenu à la retrouver.
Ce dernier n’a pas pour autant reconnu les faits. Il s’en est tenu à une version peu crédible d’accident. Il a admis être allé à la station-service proche pour acheter deux petites bouteilles d’eau et avoir rempli l’une d’elles avec du carburant, pour réalimenter le réservoir de la voiture de son cousin.
Pour la partie civile, Me Cathie Heurteau a au contraire soutenu combien la thèse accidentelle n’était pas crédible. Elle a décrit les souffrances de sa cliente et les séquelles que la jeune femme conservera jusqu’à la fin de sa vie.
Outre les deux peines de prison de 4 et 5 ans que Zhelev va devoir accomplir, il a aussi été condamné le 30 août à une interdiction définitive de territoire français.
Yassine Naas Araba poignarde un invité lors d’un mariage
Invité poignardé lors d’un mariage à Freyming-Merlebach : deux ans ferme pour l’agresseur
Le 18 mai 2014, à Freyming-Merlebach, le « jeune » a poignardé à trois reprises (au bras, au ventre et à l’aine) l’invité d’un mariage. La victime, opérée en urgence, est restée pendant dix heures dans un état critique. Son pronostic vital a été engagé. Moralement, son préjudice est énorme. Sa vie, personnelle et professionnelle, a été bouleversée. Au moment des faits, il a eu très peur que le jeune homme vienne le retrouver à l’hôpital.
Le jour des faits, Yassine Naas Araba se dirige vers la salle où a lieu la fête de mariage. Selon ses dires, il a été invité « oralement » par le marié. Ce qui n’a été confirmé ni par le couple ni par l’invité poignardé. Yassine est en état d’ivresse manifeste. Les policiers constatent que son taux d’alcoolémie est de 2,44 g par litre de sang. L’invité, « en bon père de famille », veut « raisonner » Yassine et lui demande de partir. Le jeune homme n’apprécie pas. « J’ai dit des choses qu’il fallait pas », reconnaît le prévenu. L’invité s’éloigne. C’est alors qu’il sent une douleur dans le bras et s’écroule, inconscient. Yassine lui a sauté dessus.
Yassine Naas Araba, mélange médicaments, alcool et cannabis. Pointant « des faits qui auraient pu être qualifiés de tentative de meurtre » mais relevant le casier vierge de Yassine, le procureur Jean-Luc Jaeg requiert une peine de 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Le tribunal prononce une peine de deux ans de prison ferme à l’encontre du jeune homme.
Un envahisseur prédateur sexuel agresse une jeune fille à Bayonne
Un homme a été condamné à trois ans de prison. Il a été retrouvé grâce à son ADN sur une casquette
« Un prédateur », tel est, selon le procureur Marc Mariée, le profil du prévenu qui a été jugé jeudi en comparution immédiate pour une agression sexuelle, et à l’encontre duquel il a requis trois ans de détention. « Une affaire qui se déroule dans un contexte choquant », qualifie le magistrat, qui relate les faits.
Fin 2015, à Bayonne, une jeune fille, au terme d’une soirée, décide très justement de ne pas conduire de véhicule et de passer la nuit chez des amis bayonnais. Alors qu’elle rejoint le domicile de ces personnes à pied, dans le centre de la cité labourdine, elle est abordée par un homme qui lui demande une cigarette, avant de lui emboîter le pas. La jeune femme est suivie jusque dans le hall de l’immeuble où résident ses amis, et où pénètre également l’individu malgré les tentatives de la victime de lui en empêcher l’accès. L’intrus la fait tomber, l’embrasse, et parvient à glisser sa main sous ses vêtements.
La jeune femme réussit à utiliser son téléphone et à alerter ses amis. Ceux-ci accourent. L’agresseur prend la fuite, et ne pourra pas être rattrapé. Il laisse sur place une casquette, dont l’ADN est envoyé au laboratoire de police scientifique. L’ADN permet d’identifier dans le Fichier national des empreintes génétiques un individu que les policiers interpellent. Celui-ci nie les faits, indique ne pas être sorti de la soirée, mais il est reconnu par la victime derrière une vitre sans teint. Il est également identifié par un témoin qui l’a vu prendre la fuite.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Marc Mariée et condamné le prévenu à trois ans de prison ferme, ainsi qu’à une interdiction du territoire français pendant dix ans car l’agresseur est en situation irrégulière.
Ahmed avait tabassé et tenté d’écraser sa victime pour 50 €
Ahmed a été condamné à dix-huit mois ferme. Son frère, qui l’avait accompagné dans sa vengeance, écope de huit mois.
« J’ai été percuté de dos par la voiture. Je suis tombé. Je l’ai entendue redémarrer pour m’écraser », a expliqué calmement Samy, à la barre du tribunal correctionnel de Meaux. Le matin du 8 février 2015, il avait été roué de coups et renversé par une voiture, chemin de Chantereine, dans le quartier Chappe, à Chelles.
Quelques heures plus tôt, il avait passé la soirée dans une discothèque parisienne avec un copain, Ahmed, avec lequel il s’était disputé à propos de la facture. Ce dernier, âgé de 34 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont dix-huit mois ferme, avec mandat de dépôt, pour violences aggravées. Son frère, âgé de 20 ans, a écopé de huit mois ferme, sans incarcération.
La soirée avait dégénéré car Ahmed n’avait payé que 50 € alors qu’il en devait le double. Les deux fêtards s’étaient disputés dans la voiture, sur le chemin du retour, entre Paris et Chelles. Une fois rue Laënnec, Ahmed avait, selon lui, appelé son frère pour « rembourser » Samy. Les trois hommes avaient fait un tour dans le quartier dans la voiture d’Ahmed, avant que Samy — mécontent de ne pas récupérer son argent — ne s’empare des clés du véhicule. S’en était suivie une course-poursuite à pied. Samy avait trouvé refuge dans la Clio d’un automobiliste, qui passait par là.
La présidente a tenté d’y voir clair sur ce point, les prévenus ayant une version radicalement différente de celles de la victime et du témoin : « Ce conducteur dit que vous avez pris sa place derrière le volant et qu’il était assis à côté. Vous auriez pourchassé la victime sur le trottoir et l’auriez obligé à filmer la scène, où vous frappez la victime avec votre frère. » Du fond du box, Ahmed avait une analyse bien à lui : « Je l’ai percuté sans le faire exprès. Après, j’ai mis trois coups de poing. Je n’ai rien demandé à personne. Le témoin s’en est mêlé parce que ça lui plaisait d’aider des gens de Chappe. »…
Achour, Islamiste en djellaba menace de mort des clients et la police
Un homme qui a pris à partie des clients d’un supermarché de Bois-d’Arcy a expliqué lors de son audience avoir été provoqué par une victime, qui lui aurait adressé une remarque qu’il juge raciste. Il a été condamné à deux ans de prison et écroué.
Face aux juges, le prévenu affirmait avoir été victimes d’une remarque raciste.
Ce jour-là, peu après 19 heures, un différend éclate à la caisse entre Achour, accompagné de sa femme et de ses enfants, et un couple de clients. « De toute manière, vous n’aimez pas l’Islam », lance le trentenaire, habillé en djellaba. Il les invective, les menaces de mort. Une policière municipale, qui faisait la queue en famille quelques caisses plus loin, s’en mêle. Elle se fait insulter et répond. Le « Trappiste » de papier la menace de mort, aussi, en mimant un égorgement. La policière exhibe alors sa carte professionnelle. Son doigt glisse une nouvelle fois au niveau de sa gorge.
Pour sa défense, Achour estime avoir été provoqué par le couple à la caisse à cause de sa tenue vestimentaire : « Elle a pris de la viande de porc et a dit « ça sent bon la France », tout en me narguant, explique-t-il, dans le box. Si j’avais été habillé en jean, aurais-je entendu cette remarque ? » L’enquête n’a pas permis de prouver si ces propos ont été tenus.
Le trentenaire, déjà condamné à plusieurs reprises notamment pour deux affaires en lien avec une entreprise terroriste, reconnaît néanmoins que sa réaction était disproportionnée : « J’aurais dû ne rien dire, poursuit le prévenu. Mais je suis pris en sandwich par ma religion. Je suis libre de m’habiller comme je veux. » Il réfute avoir menacé la policière après qu’elle ait décliné sa fonction.
Achour a été condamné à deux ans de prison et écroué. Il devra verser 1 000 euros de dommages et intérêts à la policière.