Monsieur Raphaël Enthoven, invité ce matin à l’émission radio « La matinale d’Europe 1 », s’est mépris sur le sens de la phrase suivante de Vincent Reynouard :
Cinq mille euros seront offerts à quiconque démontrera, au terme d’un débat libre, loyal et courtois, que les chambres à gaz hitlériennes ne sont pas un mythe de propagande (« Plus qu’un délit ou un scandale, le négationnisme est d’abord une fausse science »).
Cette phrase est claire. Elle signifie que la somme en question sera offerte à quiconque apportera une ou des preuves de ce que les chambres à gaz hitlériennes ont réellement existé.
Les Alliés ont porté contre l’Allemagne hitlérienne toutes sortes d’accusations qu’ils ont étayées de ce qu’ils ont appelé des « témoignages » ou des « images » mais ils n’ont pas fourni de preuves.
Or, qui accuse doit prouver.
L’historien français Léon Poliakov, qui avait assisté au Procès de Nuremberg, a reconnu en 1951 que, quant à ce qu’il appelle « la campagne d’extermination des juifs », on n’avait pas produit de preuves ; il allait jusqu’à écrire :
[a]ucun document n’est resté, n’a peut-être jamais existé.
Le 19 août 1960, l’historien allemand Martin Broszat a écrit :
Ni à Dachau, ni à Bergen-Belsen, ni à Buchenwald, des juifs ou d’autres détenus n’ont été gazés.
Or il n’avait pas manqué de témoins pour attester de gazages homicides dans ces camps. Les témoignages ne sont pas des preuves.
En 1968, l’historienne française d’origine juive Olga Wormser-Migot avait écrit que le camp d’Auschwitz I, que visitent encore aujourd’hui des foules de visiteurs abusés, était « sans chambre à gaz ». En 1995, l’historien français Eric Conan, co-auteur avec Henry Rousso de Vichy, un passé qui ne passe pas, écrira que j’avais eu raison de certifier, à la fin des années 1970, que cette chambre à gaz était entièrement fausse. Pour lui, « Tout y est faux […]. A la fin des années 70, Robert Faurisson exploita d’autant mieux ces falsifications que les responsables du musée rechignaient alors à les reconnaître ».
En 1979, 34 historiens français, émus par un défi que j’avais lancé dans Le Monde sur la question des preuves, avaient conclu une déclaration commune par les mots suivants :
Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu.
Ils n’ont donc jamais décrit ni la scène de crime ni l’arme du crime. Ils n’ont fourni aucune preuve.
En 1982, une association, l’ASSAG (Association pour l’étude des assassinats par gaz sous le régime national-socialiste), a été fondée à Paris en vue d’apporter la preuve de tels assassinats. En plus de trente ans d’existence elle n’a jamais rien trouvé de tel ni rien publié sinon la traduction en français d’un ouvrage allemand dénué de valeur.
Du 29 juin au 2 juillet 1982 s’est tenu à Paris, à la Sorbonne, un colloque international de quatre jours pour répliquer solennellement et publiquement à « Robert Faurisson […] et à une poignée d’anarcho-communistes » défendant des positions révisionnistes. Ce colloque a débouché sur une conférence de presse où les organisateurs, François Furet et Raymond Aron, ont admis que, « malgré les recherches les plus érudites », on n’avait pas trouvé un ordre d’Hitler de tuer les juifs. Nulle mention n’était faite des chambres à gaz hitlériennes. (Le fiasco allait trouver sa confirmation dans l’ouvrage en français et dans l’ouvrage en anglais prétendant rendre compte de ce colloque). Aucune preuve là encore.
Le 26 avril 1983 prenait fin, en appel, le long procès qui m’avait été intenté à Paris en 1979. Conclusion : dans mes écrits sur le réel problème des chambres à gaz hitlériennes, la cour ne pouvait déceler aucune trace de légèreté, aucune trace de négligence, aucune trace d’ignorance délibérée, aucune trace de mensonge et, par voie de conséquence, « la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson [sur ce problème] relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ». Des preuves, oui, mais des preuves du sérieux d’un révisionniste.
Il est à noter qu’à chaque fois qu’un tribunal ou une cour ont été conduits à me reconnaître des mérites, je me suis tout de même vu condamner soit à cause de ma supposée mais non démontrée malveillance, soit à cause de la bonne foi, elle aussi supposée mais non démontrée, de mes adversaires. En 2007, mon procès contre Robert Badinter en a été une illustration : le tribunal a décidé que mon diffamateur qui prétendait m’avoir « fait condamner pour être un faussaire de l’histoire » avait « échoué en son offre de preuve » mais qu’il avait été … « de bonne foi ».
Quiconque souhaite soit des sources précises, soit d’exactes références à l’appui des affirmations ci-dessus pourra se reporter à un long texte que j’avais intitulé « Les victoires du révisionnisme » et daté du 11 décembre 2006. D’autres textes ont suivi et notamment « Les victoires du révisionnisme (suite) », daté du 11 septembre 2011.
« Le délire de mentir et de croire s’attrape comme la gale ». Les « témoins » au service des vainqueurs ont pu à loisir inventer n’importe quoi au chapitre des « atrocités allemandes ». Elie Wiesel n’a rien vu dans La Nuit en matière de chambres à gaz ; pour lui, les Allemands exterminaient leurs victimes par LE FEU dans des fournaises en plein air. Pour les Soviétiques, les « fascistes allemands » tuaient les détenus d’Auschwitz à L’ELECTRICITE. Pour la Résistance polonaise, les Allemands usaient d’EAU bouillante à Treblinka et, plus exactement, de chambres à vapeur. Pour ce qui est de la propagande américaine, elle avait jeté son dévolu sur le GAZ et les chambres à gaz. Cent autres inventions seraient à citer. Certaines ont fait leur temps comme le mythe du savon juif ou celui des peaux humaines tannées pour en faire des abat-jour.
Le plus éminent des historiens présentant la thèse de l’extermination des juifs, l’Américain Raul Hilberg, a capitulé devant « Faurisson et d’autres » quand il en a été réduit, au début des années 1980, à improviser l’explication suivante : cette extermination des juifs a été décidée par les bureaucrates allemands et elle a été menée à bien par leur décision de supprimer l’écrit au profit de l’oral, afin de procéder à la liquidation des juifs par « une incroyable rencontre des esprits », « par une transmission de pensée consensuelle au sein d’une vaste bureaucratie » !
Un honnête homme ne peut que s’indigner de cette prolifération de mensonges et d’extravagances. Mais ainsi va la vie. Le vainqueur se sent le droit d’écrire l’histoire à sa guise. Il s’enivre de sa puissance sans limites, de sa « démesure », de son « hybris » déjà condamnée par les dieux dans l’Odyssée. Le vaincu, lui, s’est rendu sans conditions. Alors pourquoi se gêner ? Place désormais aux journées franches où l’on peut à loisir violer les femmes et les tondre, se faire procureur et juge, battre, torturer, affamer, priver un homme de sommeil jusqu’à ce qu’il consente à signer le texte déjà tout préparé de sa confession !
Vincent Reynouard est un honnête homme qui, à la différence de son accusateur, vit actuellement dans l’exil, dans la solitude, dans le froid et la misère.
Honte à Raphaël Enthoven, juge-accusateur gâté par la vie mais incapable de comprendre le texte qu’il a brandi et qu’il a condamné sans l’avoir lu ! Honneur à Vincent Reynouard, à son offre chevaleresque, à son héroïsme !
Professeur Robert Faurisson, le 8 novembre 2016