Chute du mur ou Nuit de Cristal ?
Jacques Attali vient de déclarer que :
« La chute du mur de Berlin est une anecdote sans importance »
Mais pourquoi professe-t-il une telle énormité ?
Parce qu’il se trouve que cette anecdote, tombe la même date, dans la nuit du 9 au 10 novembre, que la Nuit de cristal. Un peu plus, ça marchait aussi pour l’année :
1938 pour la Nuit de cristal, 1989 pour la chute du mur.
Or, il y a un axiome d’histoire contemporaine sur lequel toute la postmodernité est basée et qui dit qu’aucun événement ne peut être plus important que ce qui s’est passé entre 1933 et 1948.
Il est donc hors de question qu’il puisse y avoir une concurrence de mémoire entre ces deux événements.
La « Nuit de cristal » c’est le début du Génocide, de l’Holocauste et de la Shoah : que peut bien peser à côté la chute d’un mur ?
D’ailleurs, on remarque qu’il n’y a généralement pas de majuscule à « mur de Berlin », un événement anecdotique sans importance, tandis qu’il y en a une à « Nuit de cristal » qui, elle, n’est pas un détail, évidemment.
Nuit de cristal, 91 morts, mur de Berlin 140 morts.
Et voilà, si on veut un exemple concret et actuel de manipulation de l’histoire, et même ; plus précisément, de qui a le pouvoir de le faire, Attali est pris en « flag ».
On ne pourra pas dire que c’est du complotisme.
Et Polanski qui va nous resservir pour la nième fois un « J’accuse », sortie prévue du film, le 13 novembre, comme par hasard, des fois que certains seraient tentés de commémorer le 11 novembre, autre anecdote de l’histoire qui, bien entendu, ne saurait rivaliser avec l’affaire Dreyfus.
Francis Goumain
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