Selon Laurent Mauduit, journaliste à Médiapart, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a usurpé une partie de ses diplômes pour présenter une thèse de doctorat. Il l’affirme dans un livre à paraître demain, À tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient. Selon lui, Jean-Christophe Cambadélis a pu soutenir illégalement son doctorat en sociologie à l’université de Paris VII à Jussieu.
« En 1984, il n’a ni licence, ni maîtrise, ni, a fortiori, DEA »
Il aurait alors forgé un faux diplôme, avec la complicité d’un professeur bolchevique – passé du stalinisme au trotzkysme via le gaullisme –, Pierre Fougeyrollas, qui dirigea ensuite sa « thèse ». Les deux individus avaient milité ensemble à l’Organisation communiste internationaliste (OCI), tout comme l’auteur du livre Laurent Mauduit.
Celui-ci révèle encore que la thèse, contrairement à ce qu’affirmait Jean-Christophe Cambadélis – Kostas dans la « résistance » trotzkyste – repris par de nombreux médiats – comme Wikipédia –, ne portait pas sur Les mouvements sociaux sous la Ve République, mais sur a pour sujet Bonapartisme et néocorporatisme sous la Ve République ; il ne l’a pas « obtenu » – escroqué serait un terme plus adéquat – en 1987, mais en 1985.
Sans surprise, Pierre Fougeyrollas et ses complices accordèrent une excellente note à Jean-Christophe Cambadélis. Selon Laurent Mauduit, la thèse est d’une grande médiocrité. Absence de méthode scientifique, affirmation des dogmes marxistes, cette thèse se caractériserait de plus par l’utilisation du plagiat, méthode de travail réutilisée par Jean-Christophe Cambadélis pour son premier livre, Pour une nouvelle stratégie démocratique.
C’est à cette époque que Jean-Christophe Cambadélis avait rejoint le PS, où il connut une ascension fulgurante, grâce à l’aide des réseaux extrémistes LCR/OCI, mais aussi en s’appuyant sur cette « thèse ».
Ces révélations auront-elles plus de poids que ses condamnations dans l’affaire MNEF et dans l’affaire Argos ? Le PS, devenu unique soutien du président de la République exemplaire, s’accommodera-t-il de ces falsifications comme il s’accommode de la corruption de nombre de ses membres ?
En plus de l’OCI, Laurent Mauduit et Jean-Christophe Cambadélis se côtoyèrent à l’UNEF, où ils exercèrent tous deux d’importantes fonctions de direction, tout comme d’autres cadres du Parti socialiste largement touchés par les affaires de corruption comme Julien Dray et Jean-Marie Le Guen.