Plusieurs manifestations de l’extrême gauche en « hommage » à Rémi Fraisse se sont achevées dans la violence samedi dans plusieurs villes de France.
À Nantes l’après-midi a été émaillé d’incidents avant qu’une émeute éclate dans le centre de la ville où, s’étaient regroupées les racailles rouges, accompagnée des habituels dégradations de biens publics et privés et de pillages. La population a fui le centre de la ville qui a été bouclé
Six personnes, deux policiers et quatre manifestants, ont été blessées. Il y a eu 21 interpellations.
À Toulouse, des scènes identiques ont été constatées – feux de poubelles, etc. – au cœur de la ville ; les forces de l’ordre ont arrêté 13 individus.
Les casseurs ont agi de même à Dijon, où une dizaine de commerces ont été attaqués et ont eu leurs vitrines brisées à coups de marteau, à l’issue d’une manifestation « en mémoire de Rémi Fraisse ». Dans ce cas encore, aucune demande de manifestation n’avait été déposée, mais les policiers ont laissé les extrémistes se regrouper, s’exciter et agir contre les biens publics et privés. Plusieurs poubelles ont été incendiées.
Alors que jusqu’ici l’extrême gauche faisait bloc contre le gouvernement, Europe écologie-Les Verts (EÉLV) comme les organisateurs du mouvement de protestation à Sivens ont dénoncé les casseurs « venus pour en découdre » (Ben Lefetey).
« Ceux qui commettent ces dégradations salissent la mémoire de Rémi Fraisse. Nous sommes face à une montée de violence qui demandent des moyens et des méthodes nouvelles. »
a déclaré le député EÉLV François De Rugy.
Ces propos correspondaient à ceux du gouvernement et de ses relais sur place, à la mairie comme à la préfecture :
« Cette situation est inacceptable. Ce n’est pas un hommage, mais une provocation »
a affirmé le maire de Nantes Johanna Rolland, pour qui des groupes sont venus « dans l’unique intention de vandaliser, de terroriser et d’affronter les forces de l’ordre ». C’est la seconde fois en moins d’un an que de tels incidents se produisent dans la ville.
« La manifestation […] est devenue violente à partir de 15 h 30 et nous avons effectivement depuis 15 h 30 des affrontements avec environ 200 à 300 personnes qui sont venues chercher l’affrontement avec les forces de l’ordre […] au point de jeter des bouteilles remplies d’acide, de jeter des objets de toute nature »
a précisé Henri-Michel Comet, le préfet de Loire-Atlantique.
Dans un communiqué, l’antifasciste Manuel Valls a condamné les antifascistes auxquels il a laissé durant plus de deux ans une totale liberté d’agresser, de dégrader, de casser. Il a condamné « avec fermeté » les violences de l’extrême gauche qui ne le gênaient pas quand les mêmes se muaient en bandes pour attaquer les patriotes – ce qui avait coûté la vie à Clément Méric – organisaient des attaques armées contre les nationalistes à Lyon ou attaquaient les cortèges de La Manif pour tous.
Utilisant le même langage que ses adversaires du jour, il a évoqué la « République », des « comportements anti-démocratiques », etc.