Alors que Manuel Valls et son gouvernement tentent de ménager son extrême gauche sur le plan politique – Ségolène Royal a invité les opposants au barrage de Sivens à une vaste concertation – , la justice fait soudain preuve d’un laxisme extraordinaire. Alors que des Français ont fait plusieurs semaines de prison après leur arrestation arbitraire dans le cadre de la Manif pour tous, durant laquelle il n’y avait eu ni dégât, ni blessé, tous les – rares – casseurs d’extrême gauche arrêtés, qui ont commis d’innombrables crimes et délits ces derniers jours, ont été relâchés.
À Nantes, sur les 21 racailles interpellées samedi, aucune n’a été jugée en comparution immédiate. Sept ont fait l’objet d’un simple rappel à la loi et sept seront – devraient être – convoquées devant un tribunal correctionnel pour divers délits, mais aucun n’a été maintenu en détention avec que les faits retenus « outrages », « port d’armes » et « violences sur policiers » sont plus graves que ceux retenus contre des militants de LMPT qui ont fait plusieurs semaines de prison. Trois mineurs seront convoqués devant un juge pour enfants.
À Toulouse où de nombreux incendies criminels ont été perpétrés et où les violences ont fait plusieurs blessés, quatre extrémistes ont été jugés. Deux racailles qui ont caillassé des policiers ont écopé de six mois de prison, dont quatre avec sursis et quatre mois, dont trois avec sursis ; ils sont repartis libres du tribunal.
Un autre individu qui a reconnu avoir jeté des parpaings sur les policiers a obtenu le renvoi de son procès et devrait obtenir une peine encore plus clémente. Le quatrième individu jugé, qui portait une arme factice, a été relaxé.