Alourdi par l’AMÉ et le RSA, le budget aggravé de 14 milliards
Le gouvernement a présenté un projet de budget rectificatif pour 2014 alourdi de 13,8 milliards de francs (2,1 milliards d’euros) par rapport à la loi de finance rectificative présentée en juillet. En plus de la multiplication irraisonnée et inefficace des interventions armées à travers le globe, c’est avant tout le coûte de l’invasion qu pèse sur les finances de l’État.
Les dispositifs de solidarités représentent un total de 3,7 milliards de francs sur ces 14 milliards supplémentaires. C’est la scandaleuse Aide médicale d’État (AMÉ) qui pèse le plus lourd, avec 1,02 milliard de francs. Cette aide est exclusivement réservée aux étrangers présents illégalement sur le territoire français. Le Revenu de solidarité active (RSA) est le deuxième poste de cette catégorie ayant grevé le budget. Les dépenses de personnels – notamment l’Éducation nationale et l’Armée – ont coûté 3,5 milliards de francs de plus que prévu.
Les interventions militaires coûteront au moins 4 milliards de plus que prévu
Imprévoyance, françafrique et néocolonialisme de gauche pèsent lourdement sur les épaules des militaires et des contribuables français : le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé que le coût des interventions de l’armée française serait de près de trois fois plus important que prévu. Les dépenses pour financer les interventions en Irak et en Centrafrique comme le redéploiement au Sahel s’élèveront – selon les dernières projections qui pourraient s’alourdir – à 4 milliards de francs de plus que prévu, pour un total de 6,9 milliards de francs (605 millions et 1,055 milliard d’euros). Le budget « prévisionnel » n’atteignait que 2,95 milliards de francs (450 millions d’euros).
Ces révélations interviennent alors que la grogne dans l’armée s’accroît (cf. « Le chef d’état-major des armées alerte les députés sur l’état de l’armée française »). Les militaires, soumis à des réductions de budget de fonctionnement alors que le nombre de missions à l’étranger augmente et que de nombreux problèmes de tous ordres se posent – payes, problèmes sécuritaires avec des agressions multiples comme ces derniers mois à Chambéry, Tarbes, en Guyane, etc. – ne cachent plus leur mécontentement. Pour expliquer son imprévoyance, Jean-Yves Le Drian a évoqué des guerres « par nature imprévisibles » (sic). Si gouverner, c’est prévoir, le gouvernement d’occupation nous apprend que ne pas prévoir, c’est ne pas gouverner…
« Ce qui se joue au cœur de l’Afrique, c’est la sécurité de la France. […] Aux côtés de nos alliés arabes et occidentaux, nos militaires renseignent les troupes irakiennes et kurdes et frappent des cibles ennemies. C’est la responsabilité de la France »
a-t-il affirmé hier devant les députés.