Alors que les dirigeants des plus grandes puissances prenaient la parole à l’issue du sommet du G20 pour évoquer la finance internationale, l’avenir de la planète, l’emploi ou la nécessité des politiques de relance, François Hollande est intervenu lui pour défendre un individu pris en flagrant délit de mensonge.
« Jean-Pierre Jouyet est secrétaire général de l’Élysée et est un bon secrétaire général de l’Élysée »
a déclaré le président de leur République. Une intervention d’autant plus humiliante pour la France qu’elle n’avait aucun caractère d’urgence, concernant des faits désormais connus depuis plus d’une semaine. Ce n’est hélas pas une première pour François Hollande, qui s’est servi d’un passage à un sommet de l’OTAN pour évoquer ses petits problèmes personnels.
Après les révélations de deux journalistes du Monde, Jean-Pierre Jouyet avait d’abord nié ses propos avant de reconnaître les avoir tenus, déclenchant de la part de ses « amis » de gauche une salve de critiques évoquant « l’homme qui parle trop » ou « une erreur de casting », comme le rapportait France Info.
« Il passe son temps à faire des gaffes »
rapportait dans la semaine un collaborateur ministériel.
« Il est le regrettable symbole de la continuité entre l’ère Sarkozy et l’ère Hollande »
déclarait un député.
« Ce n’est pas quelqu’un de chez nous. Il incarne le fait qu’Hollande n’est pas assez à gauche »
ajoutait un conseiller ministériel.
« Il parle trop, et à trop de monde »
surenchérissait un ministre. D’autres se montraient encore plus radicaux :
« C’est une erreur de casting. Jouyet est autant politique que moi vendeur de gaufres »
lâchait un secrétaire d’État.
Si mentir est la marque d’un bon secrétaire général de l’Élysée, le fait que François Hollande a gardé au gouvernement Jérôme Cahuzac durant des semaines alors que tous savaient qu’il mentait devient beaucoup plus compréhensible.
Entre sa vie privée et ses mensonges sur le chômage, les impôts, l’insécurité, l’invasion, la lutte contre la finance, la lutte contre les fraudeurs, François Hollande est en passe de disputer à celui qu’on croyait indépassable en la matière, Jacques Chirac, le titre disputé dans leur république corrompue de « Super Menteur ».