Né le 19 janvier 1807 à la plantation de Stratford Hall, Robert Edward Lee, le militaire le plus célèbre de l’Amérique du XIXe siècle est mort le 12 octobre 1870 à Lexington.
Sa bravoure et son attitude toujours chevaleresque, alors qu’il commandait les armées sudistes durant la guerre de sécession, lui ont même donné que réputation presque mythique.
Diplômé de l’Académie militaire de West Point, il est officier du Génie plus de trente ans dans l’armée des États-Unis avant que n’éclate la guerre de Sécession où il s’illustre d’abord comme commandant de l’armée sudiste de Virginie du Nord, puis comme général en chef des armées des États confédérés.
Fils d’Henry Lee III, un officier révolutionnaire pendant la guerre d’indépendance des États-Unis, Robert Lee participe à la guerre américano-mexicaine. Lorsque la Virginie fait sécession de l’Union en avril 1861, Lee choisit de combattre pour son État d’origine, en dépit de son souhait de voir le pays rester intact et malgré l’offre d’un commandement dans l’Union. Au cours de la première année de la guerre, Lee sert de conseiller militaire au président confédéré Jefferson Davis. Une fois qu’il prend le commandement de la principale armée de campagne en 1862, il apparaît vite comme un tacticien habile et un excellent commandant sur le champ de bataille, remportant la plupart de ses batailles contre des armées de l’Union numériquement bien supérieures. Les stratégies sur le long terme de Lee sont plus discutables et ses deux grandes offensives dans le Nord finissent en défaites. Il était cependant tiraillé entre les nécessités, imposées par le gouvernement de Richmond, de privilégier une défense élastique pour des raisons diplomatiques, liées à l’illusion d’une reconnaissance officielle de la Confédération par les états d’Europe, et les contingences matérielles, conséquences de la pauvreté et des restrictions, chroniques dont souffrait l’économie sudiste, peu industrialisée et étouffée par le blocus maritime que lui imposait l’envahisseur yankee. Ses tactiques agressives, qui entraînent de lourdes pertes à un moment où la Confédération, en manque d’hommes, ont parfois fait l’objet de critiques au cours des dernières années.
Les campagnes du général de l’Union Ulysses S. Grant mettent à mal la Confédération en 1864, et en 1865. Malgré de lourdes pertes infligées à l’ennemi, Lee est incapable de changer le cours de la guerre. Il se rend à Grant à Appomattox le 9 avril 1865. Comme Lee avait pris le commandement suprême des armées confédérées restantes, les autres forces confédérées capitulent rapidement après sa reddition. Lee appelle par la suite à la réconciliation entre le Nord et le Sud.
Après la guerre, il devient président de l’université de Washington, qui fut rebaptisée Washington and Lee University après sa mort. Il soutient le programme du président Andrew Johnson prônant la reconstruction, tout en s’opposant aux propositions des Républicains radicaux pour donner aux esclaves libérés le droit de vote et de retirer le droit de vote aux ex-Confédérés. Il exhorte à reconsidérer leur position entre le Nord et le Sud en favorisant la réinsertion des anciens Confédérés dans la vie politique de la nation.
Lee est devenu le grand héros sudiste de la guerre et une icône après-guerre de la « Cause perdue ». Mais sa popularité grandit surtout après sa mort en 1870, et ce même dans le Nord.
« Robert Lee Grand March », écrite par le compositeur allemand installé dans le sud, Hermann L. Schreiner :