Contre toute attente, Marine Le Pen et plusieurs cadres du Front national (FN) avaient soutenu ouvertement la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA, Synaspismós Rhizospastikís Aristerás), le parti d’extrême gauche pro-immigration, pro-drogues, pro-“mariage” homosexuel. L’un des objectifs clairement affiché par SYRIZA, en dehors de la destruction de ce qui représente la Grèce éternelle et de la lutte contre les nationalistes, était la renégociation, l’allègement ou l’annulation de la dette, selon les circonstances et les publics devant lesquels les cadres de SYRIZA présentaient leur (absence de) programme. Au soir des élections encore, plusieurs dirigeants du parti d’extrême droite louaient le choix des Grecs.
Le FN a effectué un nouveau retournement de veste hier, dénonçant violemment les propositions de SIRYZA et validant dans le même temps le principe même de la « dette », imposée aux peuples européens par les banquiers internationaux avec la complicité active des différents gouvernements d’occupation.
« Si le Front national, qui ne partage pas le programme politique de Syriza, est favorable à un éventuel moratoire sur la dette avec un rééchelonnement de la durée et des intérêts pour permettre un nouveau départ à la Grèce et ainsi éviter une crise humanitaire, en revanche une dette est une dette [sic]. Ne pas rembourser le principal de sa dette est un risque de réputation inacceptable et rembourser est un devoir éthique pour un “état de droit”. La dette grecque devient alors une question de politique étrangère »
ose proclamer un communiqué du FN.
« Une annulation de la dette publique de 50 % comme proposée au gouvernement grec par Matthieu Pigasse, le banquier-conseil de Lazard ou autre Barack Obama, est irresponsable. Cet effacement d’environ 100 milliards d’euros de créances dont 23 pour la France, équivaudrait à un défaut partiel qui mettrait le feu au poudre des finances publiques européennes »
ajoute le FN tout à coup irrité par le choix imprévu d’une banque juive « franco-américaine » à rebours de ses mauvaises prévisions géopolitiques, sans remettre à aucun moment en cause le principe même des dettes illégales ni prévoir de faire payer chèrement les responsables de la situation. Pour le FN comme pour les autres partis du système, ce sont les Européens qui doivent payer les escroqueries des politiciens et les fraudes des banquiers internationaux.