Le 9 janvier, deux jours après les attaques menées par les frères Kouachi notamment contre le torchon anti-français Charlie hebdo, Hareth al-Nadhari, l’un des chefs d’Al-Qaïda Péninsule arabique (AQPA, Tanẓīm al-Qā‘idah fī Jazīrat al-‘Arab), annonçait de nouvelles attaques contre la France. Peu après, un communiqué revendiquait les attentats au nom d’AQPA. Le 14 janvier, dans une vidéo, le groupe islamiste donnait des indications sur le recrutement des frères Kouachi, et sur les ordres reçus par ces derniers d’Ayman al-Zaouahiri, agissant au nom d’Oussama ben Laden.
Alors que le Yémen traverse depuis plusieurs semaines une grave crise politique, l’armée américaine continue à mener des raids aériens contre AQPA, très implanté et actif dans le pays. Le groupe est considéré comme l’une des cibles prioritaires par les services américains.
Ce jeudi, AQPA a annoncé la mort de quatre de ses membres, tués par des missiles tirés par un drone. Parmi les islamistes tués figurent Hareth al-Nadhari, considéré par son groupe comme un important intellectuel, particulièrement dans le domaine de la loi islamiste.
Pendant ce temps-là, François Hollande, dans une conférence de presse surréaliste totalement déconnectée de la réalité, à l’heure où des militaires sont disséminés dans les rues de France comme autant de cibles pour les islamistes, évoquait un nouveau « service civique universel » censé remédier aux insolubles problèmes « d’intégration ». Il a vanté encore « l’esprit du 11 janvier », escroquerie lui ayant permis de nettement augmenter dans les sondages.
Il a annoncé également la généralisation du service militaire adapté (SMA) en métropole, actuellement en place uniquement en outre-mer, visant les jeunes « sans repères », « désocialisés », « faiblement diplômés », c’est-à-dire les cibles habituelles des réseaux de recrutement terroristes. Or, dans le dispositif existant, le SMA est un échec, officiellement, pour 25 % des environ 5 0000 bénéficiaires annuels. En métropole, le SMA devrait concerner les seuls occupants des cités, dans une situation très différente des territoires d’outre-mer, avec des étrangers présents dans un pays et parmi des Français qu’ils détestent et que la République leur apprend à haïr plus encore chaque jour.