« Nous n’avons pas constaté de faute professionnelle [sic] »
se défendait le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) après les révélations concernant une relation entre une gendarme invertie à l’islam avec Amar R, un islamiste très proche d’Amedy Coulibay. Le général Denis Favier précisait :
« Certes, il y a bien eu un contact entre les deux personnes, mais à ce stade de l’enquête, confiée à la police judiciaire de la préfecture de police, il n’y a rien à reprocher à la sous-officier de la gendarmerie. Nous n’avons pas constaté de faute professionnelle. Il existe une stricte séparation entre enquête de police et de gendarmerie. Nous ne pourrons tirer des conclusions qu’à la fin de l’enquête de la PJ. »
Montrant le degré d’incompétence et d’aveuglement de la direction de la gendarmerie, un autre responsable affirmait :
« Nous n’avons pas constaté chez elle de signe de radicalisation. »
Le fait qu’une gendarme, travaillant dans un site sensible de l’institution, s’invertisse à l’islam sous la coupe d’un criminel recherché pour trafic de drogues et d’armes était considéré comme un événement sans conséquence.
Mais une semaine après la diffusion des informations sur l’aide apportée par la gendarmette à son islamiste, cette dernière vient d’être suspendue. Elle était en poste au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis envahie), où elle avait la charge de la formation des gendarmes au renseignement. Cette institution regroupe notamment l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD).
La gendarme est soupçonnée d’avoir fait passer à celui avec lequel elle trahissait sa race des informations, obtenues en se connectant avec les comptes de plusieurs de ses collègues. La surveillance policière avait permis de constater que l’individu rentrait comme il le voulait au fort de Rosny-sous-Bois, avec ou sans la gendarme avec laquelle il couchait, et alors même qu’il était visé par un mandat d’arrêt européen.
Depuis l’arrestation de son amant – détenu pour trafic d’armes et de drogues –, elle a continué à l’aider en lui envoyant de nombreuses lettres, fourmillant d’allusions islamistes. Le téléphone d’« Amar R. » a été identifié à proximité d’Amedy Coulibaly entre le meurtre d’une policière africaine le jeudi 8 janvier et l’attaque d’un supermarché communautariste le samedi 10 janvier, peu de temps avant celle-ci.
Comme l’ensemble des institutions de leur République, la Gendarmerie apparaît noyautée par tous les ennemis de l’intérieur, maçons, islamistes, sionistes, extrémistes, pendant que la direction fait la chasse aux nationalistes et aux patriotes.
Ce n’est pas la première fois que le fort de Rosny-sous-Bois, considéré comme un site sensible, fait la une de l’actualité pour des manquements extrêmement graves : en 2014, deux gendarmes islamistes avaient été mis à l’écart alors qu’ils se préparaient à partir en Syrie.