Les dîners du CRIJF sont à l’image du lobby juif : en apparence pleins de bonnes intentions et de grands sentiments, ils cachent en réalité des desseins malsains inavoués et s’achèvent dans le conflit et la polémique. Le cru 2015 n’a pas failli à la tradition. Cette année, Roger Cuckiermann s’est particulièrement illustré dans l’exercice de la provocation et de la polémique, en attaquant les musulmans tout d’abord puis en semblant dédouaner Marine Le Pen de l’accusation d’antisémitisme utilisée par Israël depuis des décennies pour neutraliser tous ceux qui s’opposent à son pouvoir.
Lors du dîner proprement dit, c’est François Hollande qui s’est fait remarquer. Entre quelques reptations devant ses maîtres et l’annonce de nouvelles lois liberticides, il est revenu sur un incident survenu dans un cimetière largement abandonné à Sarre-Union. Pour caractériser les profanateurs, qui sont des jeunes issus de la bourgeoisie bien pensante de la région menés par un jeune antifasciste malade, il a utilisé le concept de « Français de souche ».
Ce concept très malhabile et contreproductif a été popularisé par une certaine extrême droite durant les années 2000. Il est très malsain puisqu’il laisse entendre qu’il existerait des Français qui ne sont pas « de souche », des « branches » qui pourraient être greffées à l’arbre France. Or, il n’existe de Français que les héritiers des peuples francs et celtes qui ont bâti la France, ces hommes qui ont versé leur sang à Gergovie, aux Champs Catalauniques, à Poitiers, à Bouvines, à Orléans, à Marignan, à Fontenoy, à Austerlitz, à Mouzaïa, à Sébastopol, à Tuyen Quang, à Verdun, ces paysans qui pendant deux mille ans ont façonné le visage de notre terre par leur sueur, ces pionniers partis pour fonder la Nouvelle-France, l’Algérie française. Pour quelques millions d’autres, l’attribution de papiers à en-tête de leur République proclamant qu’ils sont « Français » n’a jamais fait et ne fera jamais d’eux ni des Français de souche, ni des Français d’aucune autre sorte.
« L’antisémitisme n’a pas de limite, il s’enveloppe dans des mots, il s’habille de la haine, il se couvre de prétextes, il se drape dans la revanche, mais il poursuit inlassablement les vivants et les morts. Il va jusque dans les cimetières pour aller tourmenter les mémoires. J’étais également la semaine dernière à Sarre-Union, dans ce cimetière dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche comme on dit, ignorants au point de ne pas avoir vu les écritures en hébreu dans ce cimetière, inconscients pour ne pas avoir remarqué les étoiles de David, mais à ce point intolérant pour renverser le monument dédié aux victimes de la Shoah »
a lancé François Hollande devant ses maîtres.
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Alors que ses comparses du PS ont mis la profanation, commise par des activistes d’extrême gauche, sur le dos du Front national, le raciste antifrançais François Hollande insistait lui sur le fait qu’il s’agissait d’une attaque imputable aux Blancs.
D’innombrables réactions se sont produites après l’utilisation de cette expression. Certaines furent remarquables par leur schizophrénie. Ainsi Bruno Leroux, très énervé, a affirmé :
« Je bloque systématiquement ceux qui emploient l’expression “Français de souche” »
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=UbQGTo_tBHI[/youtube]
sans préciser s’il avait bloqué son président, qu’il a tenté de défendre.
Sur Twitter, les réactions hostiles ont abondé.
« Si #Sarkozy avait osé dire « Français de souche », comme hier Hollande au dîner du #CRIF, il serait la cible de tous les antiracistes mondains »
a dénoncé Thierry Mariani. François Hollande n’a pas été épargné par les dirigeants du Parti socialiste.
Son ancienne ministre Aurélie Filippetti a parlé de « faute ».
« “Français de souche” : plus qu’une maladresse, une faute. Camus: “Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde” »
L’Algérienne Laura Slimani, qui préside le Mouvement des jeunes socialistes (MJS), a évoqué une « violence absolue à l’égard de millions de Français »
« Arriver à un tel niveau de brouillage intellectuel est sidérant, tous enfants de la République, point barre. #francaisdesouche #CRIF »
« L’expression #FrancaisdeSouche : violence absolue à l’égard de millions de Français dt je fais partie [sic], et à l’égard de ce qu’est la France. »
a écrit cette Algérienne à papiers français, avant d’exulter devant une manifestation… d’Algériens contre le gaz de schiste.
Le sous-ministre André Vallini a critiqué « un débat malsain ».
« Juifs, musulmans, Français de souche : halte à cette hystérisation [sic] dangereuse d’un débat malsain. Une seule solution : L’ÉDUCATION ET LA CULTURE. »
« J’ai pas [sic] une passion pour cette expression, “Français de souche”, parce que moi j’ai une vision très imprégnée des valeurs de la République française, des valeurs de l’assimilation, c’est-à-dire que je pense que quand on devient Français, on devient Français »
a de son côté déclaré Marine Le Pen. François Hollande a tenté de clore la polémique en fin d’après-midi :
« Pour ceux qui m’ont écouté hier soir, il n’y avait pas de doute à avoir [sic]. Je me suis distingué de cette expression justement pour faire en sorte de bien comprendre à quoi on a affaire. […] C’est l’esprit du 11 janvier qui doit à chaque fois nous élever, au-delà de mots qui peuvent être utilisés et qui parfois, on l’a vu, peuvent créer d’inutiles polémiques »
s’est défendu hier François Hollande. Pour lui comme pour Marine Le Pen, les Français de souche n’existent pas : seuls existent les Français de papiers. Pour les deux politiciens, l’appartenance à la France serait un peu comme pour l’inversion à l’islam : il suffirait de se proclamer Français pour l’être.