Stupeur sur le plateau de Canal + lundi : le « chanteur » afro-musulman Régis Fayette-Mikano, dit Abd al-Malik, se prétend victime du racisme.
« Toute cette semaine, j’ai fait la une de Télérama. Et je voulais rendre hommage à Fabienne Pascaud [directrice du journal d’extrême gauche], parce que je sais de source sûre qu’il y a des gens qui se sont désabonnés de Télérama parce qu’il y avait un Noir en couverture. Et ça, c’est important de le dire. On vit à une époque dangereuse [sic] »
prétend le complotiste étranger, dans l’un de ces élans de victimisation trop connu parmi les siens.
« Je suis heureux d’avoir été aux César parce que, symboliquement, me voir de cette manière-là, ça permet d’ouvrir les esprits. J’espère en tout cas… Pas assez suffisamment parce qu’il y a des gens qui se sont désabonnés. Mais j’espère qu’en lisant le livre, ils vont se ré-abonner »
ajoute-t-il dans un curieux raisonnement, selon lequel présenter des occupants sur les ondes serait censé favoriser l’occupation. L’essentiel pour le très consensuel rappeur africain reste de vendre son livre. Fut-ce à des « racistes », donc.
Ce n’est pourtant pas avec eux qu’il va faire fortune. Car en réalité, le nombre total de désabonnements après son passage dans Télérama s’élève à… trois (3). Et contrairement à ce qu’il affirme, cela n’a évidemment rien à voir avec le racisme.
« Difficile d’accuser nos lecteurs de racisme »
se défend le journal, qui incarne plus que tout autre la bien-pensance gauchiste libérale, prométissage et proinvasion. En réalité, ce qui a choqué trois (3) abonnés de Télérama, ce sont les propos de l’étranger :
« Jadis, il a été possible de faire des blagues sur les chambres à gaz ; aujourd’hui, avec la montée de l’antisémitisme, ce n’est plus acceptable, et Dieudonné est à juste titre [sic] poursuivi. Pour moi, dans le contexte actuel de pression extrême sur les musulmans, dans ce climat de surenchère médiatique autour de l’islam, Charlie Hebdo a fait preuve d’irresponsabilité en multipliant ces caricatures. »
Les bobos de Télérama n’ont pas été heurtés – bien au contraire – par la présence d’un étranger en couverture de leur magazine antiraciste préféré, mais par le fait qu’Abd al-Malik ne soit pas suffisamment Charlie…