« Le danger est là devant nous, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d’endormissement généralisé. […] Lorsque de toute part on dit que tout se vaut, lorsqu’une partie de la droite républicaine, elle-même, dit que le FN et le PS, c’est la même chose, alors on a cette équation désastreuse : les partis républicains sont égaux à l’extrême droite. Et donc l’extrême droite est un parti républicain ! Cette équation, là encore, je la refuse »
a déclaré Manuel Valls, politicien PS – et Premier ministre à temps partiel, visiblement plus préoccupé par la promotion des candidats de son parti que par le relèvement de la France – lors d’une réunion politicienne à Boisseuil, près de Limoges, hier.
Plus déterminé et mobilisé pour dénoncer le Front national que pour éliminer le chômage, stopper l’invasion, mettre hors d’état de nuire les criminels, éradiquer la criminalité, assurer le rayonnement de la France ou relancer l’économie, il a ajouté :
« Certains diront qu’il ne faut pas dramatiser, que c’est “contre-productif”. D’autres affirmeront que dire l’évidence, c’est le meilleur moyen de renforcer le danger. Mais tout cela, ce sont des précautions frileuses. Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France, pas cette fois à des élections européennes, comme au printemps dernier, mais, là, à des élections départementales. Et le département, c’est un symbole français […] Alors quoi ? Nous allons rester là à regarder patiemment cette menace du Front national devenir une réalité ? Nous allons “constater”, comme une fatalité, que cela va bientôt arriver ?
[…] Tous ceux qui aiment ce pays, ceux qui aiment notre drapeau, ceux qui aiment le génie, la beauté de la France, ceux qui ont cette émotion si forte quand résonne La Marseillaise, ceux-là peuvent-ils accepter, un jour, que la France soit kidnappée par l’extrême droite ? Et je demande : où sont les intellectuels, où sont les grandes consciences de ce pays, les hommes, les femmes de culture, qui doivent monter, eux aussi, au créneau ? Où est la gauche, pour dire non, pour refuser ? […] Comme vous, je refuse que la France aille se fracasser contre le mur de l’extrême droite. »
Il n’a apporté aucune réponse à toutes ces questions, semblant faire sienne l’attitude générale de l’anti-France devant la victoire annoncée du Front national. En espérant, après cette dernière désillusion, le relèvement de la France avec la victoire des nationalistes.