Selon Manuel Valls, un islamiste sur deux étant parti combattre dans les rangs de l’ÉI n’a pas été détecté avant son départ par les services de sécurité. Cette statistique ne comprend bien entendu que le total des islamistes finalement découverts par les services de renseignements ; certains ont très bien pu partir sans être repérés, et ne pas l’avoir été une fois sur place.
« Aujourd’hui, seul un individu sur deux qui arrive en Syrie […] a été préalablement détecté avant son départ »
a admis mercredi Manuel Valls à la sortie du conseil des ministres. Ils tentaient ainsi de justifier le projet de loi consacré à l’extension des mesures liberticides qui n’auront aucun effet sur l’islamisation ni sur les islamistes.
Les services de renseignements, qui confirment donc n’avoir aucun contrôle de la situation, n’ont découvert que 1 900 islamistes impliqués dans les réseaux islamistes. Toujours selon les chiffres sous-estimés et partiels des services de renseignements, 770 islamistes se sont rendus en Syrie ou en Irak, 420 y seraient toujours et 89 y auraient été éliminés. Le seul chiffre que Manuel Valls a oublié d’évoquer, c’est le nombre de criminels formés dans les rangs des terroristes et « rentrés » en France. Ils seraient désormais 261, dont plusieurs sont actuellement libres dans les rues de France, alors même que les autorités ont déjà fait savoir que les services de sécurité n’avaient pas les moyens de surveiller tous les terroristes potentiels.
« En 15 mois, le nombre de départs a été multiplié par 2,5. À cela, il faut ajouter 1 200 profils menaçants qui propagent sur Internet des messages et des vidéos de haine et de soutien au terrorisme. […] Au niveau européen, on peut redouter que le nombre de combattants rejoignant les groupes terroristes atteigne 5 000 d’ici à l’été, peut-être 10 000 à la fin de l’année »
a précisé encore Manuel Valls sans, comme à son habitude, apporter d’autres solutions que des constats désabusés et des phrases creuses.