Malgré les rodomontades de Manuel Valls hier encore à la télévision – les affaires de l’État attendent pendant que leur premier ministre se pavane sur les plateaux –, évoquant la « reprise de la croissance », la fin de la crise, la relance de l’économie et la fin du chômage, les chiffres – pourtant officiels – de ce dernier ne mentent pas. La situation est dramatique. Jamais il n’y a eu en France autant de chômeurs.
Toutes catégories confondues, le chômage touche désormais 5 918 100 personnes en France. C’est 25 600 de plus qu’en janvier (+0,43 %). Si le chômage poursuit une progression similaire durant les prochains mois, la France comptera plus de six millions de chômeurs en juin.
Depuis l’élection de François Hollande à la tête de l’État, le chômage, pour les catégories A, B, C, D et E, n’a jamais baissé, à l’exception des mois d’août 2013 et d’août 2014. Sur un an, la hausse est de 307 200 chômeurs supplémentaires (+5,8 %). Depuis juin 2012, date du premier mois de gouvernance du PS, la hausse est de 19,2 %.
Concernant la catégorie A, celle des personnes n’ayant exercé aucune activité, la hausse est légèrement plus faible (0,37 %), soit 12 800 inscrits supplémentaires et un total de 3 494 400 chômeurs. Sur un an, la hausse prend des proportions tragiques : +4,6 % et 152 700 chômeurs de plus.
Toutes les catégories, tous les genres, et tous les âges sont également touchés, et tous sont en hausse. C’est probablement la seule matière où leur République a imposé l’égalité, pour le malheur de la France. Une République qui, depuis 30 ans, s’est accommodée d’un chômage de masse destructeur économiquement autant que socialement, accompagné, précédé ou déclenchant les fléaux de l’invasion, de la désindustrialisation, de l’anomie, de la fragilisation des familles et d’une société tout entière.