La Direction des ressources et des compétences de la police (DRCPN) a réalisé une enquête auprès des 142 000 fonctionnaires de la police nationale. Elle révèle un très profond malaise au sein de l’institution, alors même que toutes les dispositions prises par le gouvernement ces derniers mois, tant en matière judiciaire avec les terribles lois Taubira, que dans le domaine migratoire, tendent à aggraver la situation.
Environ 45 000 policiers ont répondu au questionnaire qui leur était soumis, parmi lesquels 3 500 ont été choisis considérés comme représentatifs. Ils confirment à 94 % qu’il y a un malaise au sein de la police ; le climat social est considéré comme mauvais ou très mauvais par 82 % des policiers. Sans surprise, sous la triple action néfaste de Manuel Valls, Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve, la situation empire selon les fonctionnaires : les relations avec la population se sont dégradées sur les douze derniers mois pour 64 % des policiers de l’échantillon ; 63 % avouent que leur motivation diminue et se disent fatigués, stressés, irritables.
Malgré tout, les policiers se disent satisfaits d’exercer cette profession pour 67 % d’entre eux, et 74 % pensent même être utiles à la société (!)
C’est la première qu’une enquête interne démontre la dégradation alarmante des conditions de travail de la police. La chute de morale était connue jusqu’ici par les mouvements de protestations qui se sont amplifiés ces dernières années avec d’importantes manifestations, en avril 2012 sur les Champs-Élysées, en novembre 2013 devant l’Assemblée nationale, et en novembre dernier à Paris ou Calais, mais encore par la multiplication des suicides.
Cette enquête témoigne également de la perte du lien « police-nation », bien connue des Français, abandonnés par les services de sécurité lors d’agressions, de vols, de problèmes de voisinage, mais traqués sur les routes pour les automobilistes ou soumis à la répression pour les nationalistes. Elle montre que les policiers, s’ils pensent être utiles à la société, ne sont pas dupes de leur mésemploi par le gouvernement d’occupation.