Pendant que le MEDEF et les pseudos « économistes » libéralistes exigent la suppression des jours fériés, l’allongement du temps et de la durée du travail, l’oligarchie continue à dilapider l’argent des nations européennes. Après les conseillers départementaux du Tarn-et-Garonne qui se sont augmenté leur propre salaire de 23 % en une seule fois, sans doute au nom de l’austérité et de l’exemplarité de leur République, les députés européens se sont de leur côté accordé une rallonge de 1 500 chaque mois pour leurs assistants parlementaires.
Chaque mois, les eurodéputés voleront donc 1 500 euros de plus au contribuable pour ce poste de dépense alors qu’ils disposent déjà d’une enveloppe de 21 350 pour ce faire. Cette augmentation a été obtenue par les deux principaux groupes, ceux du PS et de l’UMP, ces derniers exigeant une augmentation de 3 000 euros.
Chaque mois, les Européens payeront 1 126 500 euros de plus pour les assistants parlementaires, soit 13 518 000 par an, pour un total, pour l’ensemble des assistants parlementaires, de 17 160 350 euros par mois et 205 924 200 euros pour un an. Pour une législature de cinq ans, cela représente le chiffre pharaonique de plus d’un milliard d’euros.
Cette hausse est d’autant plus insupportable qu’elle intervient au milieu d’une polémique visant le Front national, fortement soupçonné d’avoir utilisé cet argent pour payer en toute illégalité des permanents politiques. Au-delà de cette nouvelle affaire mettant en cause le parti d’extrême droite, il est parfaitement connu que sous le couvert de l’assistanat parlementaire, les eurodéputés, dont une large majorité ne produit aucun travail au parlement européen, utilisent l’argent des contribuables pour offrir un emploi fictif à un proche, à un camarade de loge ou de parti. C’est le cas évident d’au moins 53 eurodéputés qui n’emploient que des assistants locaux, ne bénéficiant à Bruxelles d’aucune aide.