La “justice” séoudienne s’apprête à assassiner jeudi Ali Mohammed el-Nimr, un opposant chiite, pour une manifestation à laquelle il aurait participé en 2012, alors qu’il était âgé de 17 ans. Il a ensuite été accusé d’être membre d’un groupe terroriste, une accusation ironique de la part du gouvernement séoudien qui a soutenu durant plusieurs décennies les pires groupes islamistes, à commencer par La Base (el-Qaïda).
Ali Mohammed el-Nimr a été condamné à être décapité, puis crucifié en place publique jusqu’à pourrissement de ses chairs.
Ali Mohammed el-Nimr est le neveu d’un opposant au régime terroriste séoudien – son oncle a également été condamné à mort également –, régime soutenu activement par les « démocraties » occidentales et singulièrement les dirigeants français. Si ces derniers ont activement appuyé les « printemps arabes », qui ont conduit à l’instauration de régimes islamistes, au renforcement des groupes terroristes et à la grave déstabilisation de plusieurs régions dans le monde, ils n’ont pas aidé la minorité chiite persécutée d’Arabie séoudite. Ces violences contre les chiites avaient entraîné des manifestations dans les régions de Qatif et el-Hassa, peuplées de chiites, durant lesquelles des cocktails molotov avaient été lancés contre les forces sécuritaires. Arrêté dans ce contexte, Ali Mohammed el-Nimr a dû, selon ses défenseurs, signer des aveux sous la torture et a été condamné après une parodie de procès.
L’annonce de l’exécution d’Ali Mohammed el-Nimr intervient alors que depuis plusieurs semaines, l’Arabie séoudite mène une vaste opération terroriste contre le Yémen. Les bombardements ont tué plusieurs centaines de Yéménites, notamment des civils et des étrangers, détruisant également des monuments inscrits au patrimoine mondial.
Ironiquement, elle intervient alors que l’ambassadeur séoudien Faisal bin Hassan Trad dirige le groupe consultatif du Conseil de Droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), un groupe chargé de sélectionner les experts indépendants chargés d’enquêter sur le terrain. L’organisation mondialiste continuera à être ce qu’elle a toujours été : une escroquerie. Et l’Arabie séoudite un État terroriste soutenu par les « démocraties » trop heureuses de profiter du pétrole, des investissements et surtout de la corruption des dirigeants du grand royaume arabe.