Révoquée après neuf mois d’enquête
Emmanuelle Cornaud, invertie à l’islam et compagne d’Amar Ramdani, a été finalement révoquée de la Gendarmerie nationale (?), neuf mois après les attentats de janvier à Paris. En poste au fort de Rosny-sous-Bois, elle avait permis au criminel avec lequel elle trahissait sa race d’entrer dans le centre, alors même qu’il possédait un lourd casier judiciaire, qu’il était connu comme islamiste “radical”, qu’il était recherché dans une enquête pour trafic d’armes et de stupéfiant et qu’il était visé par un mandat de la justice espagnole et un mandat d’arrêt européen.
« Un conseil d’enquête a conduit à la radiation des cadres de l’adjudante. Cette décision lui a été notifiée le 21 septembre dernier »,
a finalement annoncé la gendarmerie. Elle dispose de deux mois pour contester cette décision. Elle avait été protégée jusque-là par sa hiérarchie, jusqu’au général commandant de l’institution.
L’aveuglement de la gendarmerie nationale
« Il y a bien eu un contact entre les deux personnes, mais à ce stade de l’enquête, confiée à la police judiciaire de la préfecture de police, il n’y a rien à reprocher à la sous-officier de la gendarmerie. Nous n’avons pas constaté de faute professionnelle »,
avait déclaré le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général Favier, totalement aveuglé par l’idéologie républicaine, peu après les attentats.
Pour lui, l’inversion et le basculement d’une femme gendarme dans l’islam le plus criminel, sa fréquentation d’un criminel violent, condamné pour un braquage à main armée – si violent qu’il écopa de sept ans de prison ; arrêté en 2010, il avait été libéré dès 2013 –, recherché pour trafic d’armes et de stupéfiant, ne représentait rien d’important.
Montrant le degré d’incompétence et d’aveuglement de la direction de la gendarmerie, un autre responsable affirmait il est vrai :
« Nous n’avons pas constaté chez elle de signe de radicalisation »,
alors même qu’elle ne sortait plus que totalement voilée.
La gendarme avait enfin, contre l’avis de sa hiérarchie, participé à un reportage réalisé par TF1 pour justifier sa trahison et tenter d’intoxiquer les spectateurs.
Les simples candidatures à la gendarmerie font pourtant l’objet de recherches poussées, jusqu’aux grands-parents des postulants ; la traque des nationalistes y est particulièrement développée. Mais visiblement, la présence au sein de l’institution de tels individus, travaillant dans un service chargé de la formation des gendarmes au renseignement, n’inquiète pas les autorités.
Suspension
Emmanuelle Cornaud avait fini par être suspendue, non pas pour les faits évoqués plus haut, mais pour avoir fait passer des lettres à son compagnon. La passivité de l’institution, alors même que la femme gendarme travaillait au fort de Rosny-sous-Bois qui regroupe notamment l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et le Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD), ne peut que laisser perplexe.
L’atonie de la gendarmerie nationale est d’autant plus préoccupante qu’une telle affaire n’est pas inédite. En 2014, deux islamistes portant l’uniforme de la gendarmerie, travaillant dans ce même centre de Rosny consacré au renseignement, avaient été mis à l’écart alors qu’ils se préparaient à partir en Syrie.
Amar Ramdani, principal complice d’Amédy Coulibaly
L’individu auquel la femme gendarme a apporté son aide est un Algérien. Amar Ramdani était l’un des plus proches compagnons d’Amédy Coulibaly, l’Africain qui a abattu une policière municipale à Montrouge en janvier avant d’attaquer un lieu de commerce étranger. La prise d’otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes avait fait cinq morts.
Les investigations menées depuis font apparaître Amar Ramdani comme le principal complice du tueur africain. Il est même soupçonné d’avoir porté une assistance directe ce jour-là à Amédy Coulibaly. Ils s’étaient connus à la maison d’arrêt de Villepinte ; c’est là où Amar Ramdani aurait été convaincu de rejoindre un groupe terroriste.
Amar Ramdani a reconnu avoir rencontré Amédy Coulibaly quelques jours avant l’attaque. Il aurait été bien plus : ils ont été en contact à plusieurs centaines de reprises, par téléphone et de visu, les mois précédents les attaques. Il apparaît être l’individu qui a tenté avec Amédy Coulibaly d’échanger une voiture contre des armes.
Les enquêteurs pensent, notamment grâce au témoignage de la victime, qu’il est le tireur qui a ouvert le feu sur un coureur à Fontenay-aux-Roses le 7 janvier. La victime avait reçu cinq balles, dont deux tirées alors qu’elle gisait à terre ; grièvement blessé, il en a réchappé tout en gardant des séquelles.
Le jour des attentats, son téléphone a été repéré durant les trois jours des attaques – de la fusillade de Fontenay-aux-Roses le 7 janvier au 9 janvier porte de Vincennes, près de celui d’Amédy Coulibaly.
Après cela, sa compagne avait utilisé ses accès sur les serveurs de la gendarmerie pour savoir où en étaient les investigations le concernant.
À voir sur le sujet :
-Reportage réalisé par TF1, transformant une alliance criminelle en romantique histoire d’amour.
(ou ici)
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- « Amours républicaines : une gendarmette en couple avec un proche de Coulibaly soupçonné de trafic d’armes en lien avec une entreprise terroriste » (4 février 2015)
- « La gendarme invertie à l’islam et couchant avec un proche de Coulibaly suspendue » (13 février 2015)
- « Attentats de janvier : la gendarme invertie à l’islam et trois autres proches de Coulibaly arrêtés » (10 mars 2015)