Le Dauphiné a diffusé le témoignage d’une étudiante dont la famille, qui circulait près du quartier envahi de La Monnaie à Roman-sur-Isère, a été très violemment attaquée samedi dernier. Une trentaine de racailles, dont ni la jeune femme ni les médiats n’ont précisé la race, ont coupé une route durant plusieurs heures ; des conteneurs à poubelles avaient été placés sur la chaussée pour empêcher les voitures de passer ou les faire ralentir. Plusieurs personnes ont été blessées et plusieurs véhicules détruits ou endommagés.
Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont annoncé de leur côté la construction de 10 000 radars et faux radars…
« Nous sommes cinq dans la voiture, ma cousine, mon cousin, ma mère, mon père et moi-même. Nous prenons la route. Minuit et quart, nous arrivons aux abords d’un rond-point. Au loin, nous distinguons une bande d’une trentaine de jeunes. J’ai le sentiment que quelque chose ne va pas. Mon père, au volant, s’avance doucement puis fini par s’arrêter au niveau du carrefour pour, “les laisser passer” dira-t-il après. La voiture à l’arrêt devient la cible de tous les regards. Je me rappelle avoir vu cette foule nous fixer avant de se jeter sur nous, armée de pierres, de bâtons et de battes de base-ball.
Telle une meute de loups enragés ils déversent sur nous une rage indomptable. J’entends les gros cailloux choquer la voiture, une fois, deux fois, trois fois, les vitres explosent, les bouts de verres éclatent sous mes yeux, le bruit est affreux. En face de moi, il y a cet homme, anonyme, sous sa capuche, qui se trouve devant notre voiture et qui ne dévie pas sa trajectoire malgré les tentatives de mon Papa pour redémarrer. Les coups de pied contre la carrosserie s’enchaînent, et les pierres pénètrent la voiture. Nous sommes en plein cauchemar, dans un autre monde, je me surprends à penser que nous allons mourir. Je sens un choc sur la tête puis nous réussissons à nous dégager de la meute. Je ne sais pas comment. Nous nous arrêtons quelques mètres plus loin, je hurle et pleurs pour que l’on redémarre. Et s’ils étaient toujours là ? Je suis prise d’une angoisse panique et mes sanglots m’étouffent, j’ai peur, terriblement peur. Nous arrivons chez mes cousins et nous constatons les dégâts. Mon oncle saigne au niveau de la tempe, une pierre l’a heurté. Mon œil est enflé. Par la suite nous nous rendons aux urgences sous le choc. Nous en ressortirons à quatre heures trente du matin avec des contusions multiples aux visages, mais surtout un choc psychologique majeur. Nous allons porter plainte. Nous apprenons qu’il n’y a pas suffisamment de forces armées pour contrôler ces déboires, nous ne comprenons pas. Nous rentrons chez nous à six heures trente.
Les jours qui ont suivi ont été très difficiles pour moi. Traumatisée par ce que nous venions de vivre, j’étais dans l’incapacité de prendre mon véhicule et de me rendre à l’Université en Train et Tramway. Aujourd’hui, je me remets doucement, mais les images de l’agression défilent encore devant mes yeux, et les trajets de nuits restent encore source d’angoisse.
En plus de l’impuissance dont nous sommes contraints face à la situation, nous éprouvons de la colère. L’information doit circuler, la violence gratuite est à punir. Nous nous sentons désormais en insécurité dans notre propre ville. Mais la lâcheté de ses hommes cagoulés va les protéger, ils ne pourront pas être retrouvés tant que rien ne sera mis en place pour les contrer. »
‘Plus belle la vie’ qui appelle ça!
Un jour les traîtres paieront,faïlala.