Il s’agit de l’un des plus importants rassemblements de policiers jamais vus : 7 500 fonctionnaires de police selon la police, 10 000 selon les syndicats de police, se sont réunis mercredi devant le ministère de la “Justice” à Paris. Au-delà de l’expression d’un « mal-être », ils exigeaient un arrêt clair à la politique ultralaxiste du gouvernement. Ils seront, une fois de plus, déçus.
La détermination et la colère des policiers ont conduit Manuel Valls à intervenir sur ce sujet lors d’une conférence de presse, en compagnie de Bernard Cazeneuve et de… Christiane Taubira, cible principale des manifestants. Bien loin des attentes des policiers, il a énoncé quelques mesurettes, certaines déjà connues, évoquant la simplification de la procédure pénale (procès-verbal unique, création de plateformes téléphoniques visant à faciliter la recherche d’interprètes – la fermeture des frontières et l’expulsion de tous les occupants seraient plus efficaces –, d’avocats et de médecins), accroissement de l’utilisation des procédures simplifiées (CRPC, etc.), l’encadrement plus strict des permissions de sortie, un énième « plan » pour lutter contre le trafic d’armes et la facilitation du travail des enquêteurs (accès aux images de vidéosurveillance). Aucune précision n’a été apportée sur le financement de ces mesurettes.
Il n’a proposé aucune solution concernant l’emploi de milliers de policiers dans le cadre du plan Vigipirate, sur les problèmes de violences quotidiennes dans les cités occupées, le profond fossé entre les citoyens et les policiers, etc. Pire encore, ces premiers mots ont été pour dénoncer les manifestants et pour apporter son soutien à la politique antifrançaise de Christiane Taubira.
« Il n’est pas question de renouer avec cette pratique dangereuse qui consiste à désigner la justice comme bouc émissaire de chaque affaire dramatique. C’est trop facile [sic]. L’autorité de l’État ne doit jamais être fragilisée [sic]. Partout en France, magistrats et enquêteurs s’efforcent de faire œuvre commune avec dévouement »,
a-t-il déclaré.
« L’avancée est nécessaire. Mais pas suffisante. [Je crains que] le cœur du problème, à savoir le malaise policier, ne soit résolu. En six ans, nous avons eu 40 % de policiers blessés en plus. Il y a une explosion du sentiment d’impunité et de la violence dans ce pays. […] Il faudrait des milliers de policiers en plus et arrêter toutes les taches indues comme les gardes statiques, les escortes… »,
a déclaré le secrétaire général de Synergies-Officiers dénonçant des moyens n’étant « pas à la hauteur de l’enjeu ».
« On ne peut pas rester sur ces annonces. Même si ces mesures vont dans le bon sens, je regrette qu’il n’y ait rien de chiffré »,
a dénoncé le secrétaire général de l’UNSA Police.
« Le président de la République doit assumer ses propos. Il nous dit que la sécurité, en plus d’être une priorité, est une obligation. Si nous sommes en guerre, il nous faut les moyens de cette guerre et donc un plan Marshall dans la police »,
a ajouté le secrétaire général adjoint d’Alliance, alors que François Hollande a accepté de recevoir les syndicats de la police la semaine prochaine.
Un sondage réalisé par Elabe montre un large soutien de la population au mouvement de protestation des policiers et le rejet de la politique ultralaxiste du gouvernement. Les critiques des policiers contre Christiane Taubira sont considérées comme justifiées par 85 % des sondés ; 75 % qualifient le bilan de l’extrémiste de « médiocre » ou « mauvais ». Ils sont 55 % à considérer le ministre de l’Intérieur pro-invasion Bernard Cazeneuve par les mêmes termes.
L’inaction du gouvernement pour résoudre ces questions trouvera heureusement dans la faiblesse de la réponse syndicale un allié précieux pour permettre à Christiane Taubira de continuer à légiférer toujours plus en faveur des criminels.