Le gouvernement aurait redonné un passeport à Samy Amimour, tueur du Bataclan
Selon sa famille, le tueur Samy Amimour a pu obtenir des autorités des papiers d’identité en faisant de simples déclarations de perte. Pourtant, l’islamiste connu et fiché pour sa dangerosité faisait l’objet d’un contrôle judiciaire et n’aurait pas dû pouvoir avoir ces papiers – sans évoquer le fait qu’il n’aurait jamais dû avoir la nationalité française. Il avait l’interdiction de quitter le territoire français.
C’est grâce à ce passeport qu’il a réussi à partir s’entraîner en Syrie. Il est ensuite revenu en Europe, possiblement dans le flot des envahisseurs. Il aurait dû cette fois être contrôlé en rentrant, visé par une information judiciaire ; mais ici encore, les autorités ont échoué.
« Dès lors que l’on aura retiré à quelqu’un ses papiers d’identité pour lui interdire de quitter le territoire […], il nous faudrait être rapidement en mesure d’éviter que, si cette personne se rend dans un commissariat pour déclarer la perte de ses papiers d’identité, on ne lui en établisse de nouveaux. […] C’est déjà arrivé et, dans un cas, ça s’est terminé au Bataclan »,
a déclaré le député Jean-Christophe Lagarde.
« Dès octobre 2013, j’ai reçu la mère de Samy Amimour. Elle m’avait déjà expliqué que son fils avait déclaré la perte de ses papiers pour s’en faire refaire d’autres. Il serait parti avec à Marseille, puis en Italie, puis en Turquie et enfin, en Syrie »,
a-t-il précisé.
Une situation fréquente
Cette situation aberrante illustrant le total amateurisme des autorités de leur République face à un péril mortel n’est pas nouvelle et avait été signalée dès avril 2015 dans un rapport sénatorial. Plusieurs cas avaient déjà été identifiés, dont un individu revenant de Syrie et qui avait fait une demande de passeport au consulat de Constantinople. Il l’avait obtenu et pu rentrer tranquillement en France. Aucune décision n’a été prise par le gouvernement pour empêcher depuis que cela ne se reproduise. C’est le président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas qui avait refusé le texte sous un prétexte technique : l’amendement n’avait pas été représenté. Jean-Jacques Urvoas est l’individu qui avait traqué un légionnaire parce qu’il avait une croix celtique tatouée.
Ce n’est pas seulement Manuel Valls et son gouvernement qui devrait démissionner et être châtié par les Français.