Journal du 8 décembre 2015

Sommaire

 

 

FRANCE

Après les attentats

-Selon une source citée par le Journal du dimanche, jusqu’à six membres du commando de l’ÉI du 13 novembre ont pu rejoindre l’Europe en tant que ‘migrants’.

-Les enquêteurs ont annoncé avoir découvert dans le téléphone du terroriste du métro londonien des images liant l’attaque à l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya). Comme pour San Bernadino, il s’agit vraisemblablement d’une attaque inspirée et non commanditée par l’ÉI.

-Selon une étude de l’institut IHS, l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya) cumule 75 millions d’euros de revenus par mois, un chiffre en baisse à cause notamment des bombardements des coalitions. Le pétrole et le gaz représentent 43 % de ces revenus, les principales autres sources de financement étant les taxes sur les activités commerciales, la confiscation et la revente des biens terriens et immobiliers, les trafics (drogues, antiquités), ainsi que les activités criminelles (braquages, rançons).

-Les tueurs de San Bernardino étaient « radicalisés depuis un bon moment. […] Nous avons la preuve que les deux personnes se sont exercées au tir […] [dont certains exercices] dans les jours précédant de cet événement » selon les enquêteurs.

Un ‘réfugié’ irakien, déjà condamné pour terrorisme, arrêté en Italie

Madjid Mouhamad, islamiste ‘réfugié’ irakien de 45 ans, a été arrêté à Bari, accusé d’avoir aidé au passage de onze islamistes en Europe. Ce terroriste qui a purgé plusieurs années de prison pour sa participation à des crimes terroristes a été accueilli par le gouvernement d’occupation en Italie et laissé libre. Cela lui a permis, selon les faits établis par les enquêteurs, de fournir de faux passeports à onze terroristes venus d’Égypte, d’Iran, du Maroc, du Pakistan ou de Turquie entre mars et septembre.

Il les hébergeait lors de leur passage en Italie avant qu’ils ne rallient des pays d’Europe de l’Ouest comme l’Allemagne et la Belgique. Le terroriste est lié à un prédicateur islamiste laissé lui libre de propager la haine de l’Europe à Molenbeek en Belgique.

Les autorités italiennes n’ont pas précisé si cette arrestation était liée aux attentats du 13 novembre. Salah Abdeslam a été localisé dans ce port du sud de l’Italie durant l’été. Il résidait, comme plusieurs membres du commando, à Molenbeek. Il est en fuite depuis bientôt un mois.

Leur « laïcité » : fête de ‘Hanoukka’ en plein Paris, avec Schwarzenegger en guest-goy

Arnold Schwarzenegger a pollué durant sa vie plus que 100 000 Européens moyens. Cela ne l’empêche pas de venir donner des leçons d’écologie au monde et de se proclamer plus grand défenseur de la planète… Profitant de sa venue à Paris pour la grande escroquerie de la COP21, il a tenu à visiter une communauté étrangère. Son choix ne s’est porté ni sur la communauté américaine, dont il détient le passeport, ni celle de l’Autriche où il a vu le jour, mais… la communauté juive.

L’occasion de rappeler que la laïcité pour la mairie de Paris consiste à attaquer le catholicisme et promouvoir l’islamisme et le judaïsme, ici à organiser en plein cœur de Paris, sous la tour Eiffel des cérémonies juives, en plein Vigipirate, en plein état d’urgence.

La « tradition » des chandeliers géants imposée dans les principales capitales du monde (Moscou, Washington, Berlin, Paris, etc.) a été créée il y a une quarantaine d’années à l’initiative d’un groupe politique sioniste.

 

 

 

 

EUROPE

Lancement de la construction de la clôture anti-invasion en Autriche

Le gouvernement autrichien a annoncé le lancement des travaux de la clôture anti-invasion à sa frontière avec la Slovénie. À l’issue de négociations, les différents partis de la coalition s’étaient mis d’accord sur un premier tronçon de 3,7 kilomètres de long dans le secteur de Spielfeld.

Cette clôture métallique ne comportera, pour l’instant, pas de barbelés, sera « rapidement démontable » et « conforme à Schengen ». La décision avait été entérinée quelques heures avant les attentats de Paris et Saint-Denis. Plusieurs des terroristes, possiblement six, ont réussi à pénétrer en Europe justement grâce à Schengen.

Plusieurs pays ont déjà mis en place de telles clôtures, notamment la Hongrie avec tous ses voisins au sud, la Bulgarie à sa frontière avec la Turquie et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine autour de Gevgelija. Celle entre l’Autriche et la Slovénie est la première entre pays membres de l’Union européenne (UE).

Très faibles peines de prison pour deux anciens (?) tueurs de l’ÉI en Allemagne

Ayoub B., 27 ans et Ebrahim H. B., 26 ans, ont écopé de quatre ans et un quart et de trois ans de prison pour leur engagement au sein de l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya). Les terroristes seront donc libres au plus tard en 2020. Le second a pourtant été identifié comme s’étant porté volontaire pour intégrer une unité spécialisée dans les attentats suicides. La faiblesse de la peine s’explique parce que le tribunal a cru au « repentir » des tueurs. Le mensonge et la dissimulation sont pourtant des règles de vie inculquées par l’État islamique.

Selon les autorités allemandes, 740 islamistes sont passés par les groupes terroristes en Syrie et en Irak ; environ 250 sont actuellement sur le territoire allemand ; 120 ont été éliminés par l’armée syrienne, les coalitions internationales, ou sont morts en commettant des crimes.

964 574 envahisseurs depuis le 1^er janvier en Allemagne

Le ministère de l’Intérieur allemand a annoncé que 206 101 prétendus ‘réfugiés’ avaient envahi l’Allemagne au mois de novembre, ce qui représente le pire chiffre depuis le début de la crise de l’invasion, en nette hausse en un mois (+13,76 %). Plusieurs dirigeants libéraux ou droitiers avaient pourtant prétendu vouloir désormais refuser l’invasion du pays et menacer Angela Merkel.

Depuis le début de l’année, ce sont 964 574 étrangers qui ont violé les frontières de l’Allemagne avec la complicité du gouvernement de l’ancien cadre du Parti communiste est-allemand Angela Merkel.

République (réellement) exemplaire : la première ministre lettone démissionne faute de résultats suffisants

Avec un chômage tendanciellement à la baisse (aujourd’hui à 8,4 %), une croissance prévue pour 2015 à près de 3 %, la situation sociale et économique de la Lettonie est bien loi de l’échec généralisé du gouvernement Valls. Mais si les ministres de François Hollande incapables d’empêcher les attentats meurtriers répétés, de mettre fin à la hausse violente et continue du chômage, au laxisme judiciaire, au démantèlement de l’industrie restent fièrement à leur poste, la première ministre de la Lettonie a annoncé sa démission.

« J’ai informé le président de la démission du gouvernement »,

a annoncé Laimdota Straujuma, mettant en avant les trop faibles avancées du gouvernement.

« Je vois que de nouvelles idées sont nécessaires, de nouvelles contributions, de l’énergie pour continuer à aller plus loin à partir de ces fondations. […] Je comprends que de nouvelles personnes doivent avoir la possibilité d’être en responsabilité. […] Ce gouvernement est arrivé au bout du chemin, mais ce n’est pas la fin du chemin pour la Lettonie »,

a-t-elle précisé.

 

 

 

 

ÉLECTIONS RÉGIONALES

Valls l’officialise : le PS et LR, c’est pareil

« En région PACA, j’appelle à voter Estrosi face à l’extrême droite, dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, j’appelle à voter Bertrand face à l’extrême droite. Dans la région Grand Est, j’appelle à voter Richert face à l’extrême droite. Dans ces 3 régions, nous assumons et prenons pleinement nos responsabilités et on appelle à voter pour Les Républicains »,

a déclaré hier sur TF1 Manuel Valls. Pour les dix autres régions, il pense que la gauche peut l’emporter.

« Il y a deux conceptions de la France. Celle de la République, exigeante qui veut protéger et rassembler la France. Et celle du Front national qui n’offre rien à ceux qui souffrent. L’extrême droite divise les Français […], elle veut les jeter les uns contre les autres »,

a ajouté l’individu qui non seulement livre les Français au terrorisme, à la dictature sécuitaire, les divise, mais divise aussi la gauche.

Tragi-comédie dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne

« Je pense que je l’ai déçu, oui, et je le regrette parce que ma vie ne consiste pas à faire du tort ou empêcher le premier ministre »,

a déclaré Jean-Pierre Masseret lundi, le candidat de la liste de gauche refusant de céder aux appels de son parti.

« Tu fais une erreur politique. Tu ne peux pas avoir raison contre tous »,

lui a répondu Manuel Valls alors même que de nombreuses voix à gauche, notamment dans la région refusent le retrait.

« Je suis socialiste depuis très longtemps, je ne vis pas ces moments comme des moments faciles, je sais qu’on va me faire des tas de reproches, je vais porter tous les défauts du monde. Je suis préparé à ça même si je pense que le pire est encore devant moi, mais je dois tenir bon. […] Nous espérons que l’électorat de gauche qui a été absent au premier tour se mobilisera. Ce sera difficile, on sera sans doute désigné du doigt, moi le premier, je serai accusé de tous les maux de la terre. Je suis quelqu’un qui se tient à ce qu’il dit et qui tient ses engagements. C’est l’affrontement avec le FN qui fera reculer ce parti »,

a conclu le probable futur responsable de l’élection à la tête de la grande région du FN Florian Philippot.

Le président du PS, le corrompu condamné Jean-Christophe Cambadélis, a appelé à voter pour le candidat sárközyste Philippe Richert. Lors d’une intervention sur TF1, Manuel Valls a renouvelé cet appel de la gauche à voter pour sa sœur siamoise libérale.

« Dans ces moments-là, il ne faut pas s’accrocher, il faut être digne, à la hauteur de l’enjeu : conforter la République »,

a précisé le premier ministre.

Le Front de gauche et EÉLV soluble dans le PS

* La gauche réunie pour les postes en Île-de-France

Depuis plusieurs mois, les groupes d’extrême gauche font semblant d’avoir déclaré une guerre à mort contre le gouvernement, l’accusant de mener une politique ultralibérale, antisociale, antiécologiste, raciste et dictée par le grand patronat. Cela n’a pas empêché les mêmes de négocier quelques places avec l’un des principaux oligarques du Parti socialiste (PS), Claude Bartolone. Ce dernier a triomphalement annoncé le ralliement de l’extrême gauche à sa liste.

Comme régulièrement depuis des décennies, l’extrême gauche est sagement rentrée à la niche sociale-démocrate, à l’image d’Emmanuelle Cosse et Pierre Laurent, tout comme le PS par ailleurs s’est reconnu comme totalement compatible avec la droite libéraliste.

« Dimanche se jouera une partie de l’identité francilienne celle que nous incarnons avec Emma, avec Pierre, avec toute la gauche, socialistes, radicaux et citoyens, communistes et écologistes, c’est une Île-de-France humaine, progressiste et écologique »,

a déclaré l’actuel président de l’Assemblée nationale. Dans ces misérables négociations, EÉLV a obtenu 24 places éligibles, le Front de gauche 20 autres ; le FG a de plus négocié la première place de la liste dans le Val de Marne, au détriment de Julien Dray.

* Accords dans toutes les régions selon Cambadélis

Le corrompu condamné Jean-Christophe Cambadélis a réussi à obtenir la fusion de listes de gauche dans les dix régions où le PS sera candidat. Dans la quasi-totalité, la liste PS/EÉLV/FG affrontera une liste libérale et celle du FN.

* Probable victoire de la gauche en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Comme ailleurs, la rébellion d’EÉLV aura été de courte durée dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : moins de 24 heures après le résultat du premier tour, les listes PS (30,4 %) et EÉLV (5,6 %) ont fusionné.

Les instrumentalisateurs de l’écologie ont négocié diverses places éligibles et quelques vices-présidences. La liste LR-UDI-MD-CPNT n’avait obtenu que 27,2 % des voix, nettement devant le FN (23,23 %).

* Alliance PS/ EÉLV/ FG en Normandie

Comme dans de nombreuses régions, les fausses oppositions de l’extrême gauche s’efface devant les négociations de postes, conseillers et autres sinécures. En Normandie comme ailleurs, après avoir violemment critiqué le PS, le Front de gauche et Europe écologie-Les Verts se sont alliés au parti des plus de 6 millions de chômeurs et de la politique d’austérité. Le PS avait obtenu 23,5 %, le FG 7,04 % et EÉLV 6,04 % ; les libéraux avaient totalisé 27,91 % et le FN 27,71 %.

« On a mis de côté ce qui nous divise et avons discuté pendant 24 heures d’un projet pour six ans »,

a déclaré, comme pour symboliser toute l’escroquerie de la manœuvre, l’escrologiste Yannick Soubien.

Valls, lâche, traître et assassin de la gauche

« Valls quand même, quelle irresponsabilité ! Après avoir finalement tiré dans le dos de ses propres candidats, puisque à quelques semaines avant le premier tour, il expliquait déjà sur tous les plateaux qu’il fallait soit retirer les candidats PS, soit même fusionner avec Les Républicains. […]. Il y a aussi un devoir d’affronter le Front national, de mener la bataille culturelle et idéologique contre le Front national »,

a accusé Danielle Simonnet du Parti de gauche.

L’échec de Sárközy pointé par ses adversaires au sein du parti LR

La contre-performance du parti Les Républicains (LR, ex-UMP) aux élections régionales aiguise les appétits chez les adversaires de Nicolas Sárközy à la primaire. Plusieurs d’entre eux se sont empressés de remettre l’échec aux élections sur le dos de leur président. Alors qu’il était annoncé comme très large vainqueur, le parti libéral pourrait n’obtenir qu’une minorité de régions. Surtout, beaucoup ont été surpris par l’ampleur du vote FN, ce dernier étant arrivé en tête dans plus de régions que LR.

« C’est l’échec de Nicolas Sarkozy car Nicolas Sarkozy, d’évidence, n’est pas crédible comme représentant d’alternance après avoir lui-même, les Français le lui avaient signifié, échoué avant 2012. […] Les gens ne veulent ni de la gauche d’aujourd’hui, ni de la droite d’hier »,

a lancé son coreligionnaire, Hervé Mariton.

« C’est à la fois une gifle pour la gauche et une claque pour la droite. Les gens en ont ras-le-bol »,

a déclaré Nadine Morano – sanctionnée par son parti mais blanchie par la justice –, qui a ajouté :

« Il [Nicolas Sárközy] porte une responsabilité en ce qui concerne la prise de position qu’il a eue à mon égard et qui était franchement très mal reçue chez les militants, chez les adhérents et dans notre électorat, car je vous le dis encore une fois les Français sont attachés à défendre leurs valeurs, leur identité, et ça c’est une atteinte à nos valeurs et notre identité ».

« La droite n’est pas prête et n’a pas de leader officiel et légitime. [Nicolas Sárközy] est le leader du parti politique ; la primaire va désigner un candidat pour l’élection présidentielle. C’est celui-là ou celle-là »

a attaqué Éric Woerth.

L’étranger juif Dany Boon reproche aux Chtis leur vote

Le multimillionnaire Dany Boon, étranger « converti » au judaïsme, s’est violemment emporté contre le choix des électeurs du nord de la France. Ceux sur le dos desquels il s’est enrichi à millions devraient de surcroît se laisser envahir, museler, voler.

« Je ne peux pas croire que ma région, celle où je suis né, où j’ai grandi, où j’ai tout appris, que j’aime tant et que je mets en valeur dans mes spectacles et dans mes films depuis plus de 25 ans en vantant sa tolérance, son ouverture d’esprit, son sens de l’humour, sa générosité et son humanité, soit demain dirigée par un parti d’extrême droite. Je comprends le ras-le-bol, la peur, l’incertitude de l’avenir mais je vous assure, mes biloutes, que voter pour l’extrême droite ne résoudra aucun des problèmes actuels, au contraire. Je vous aime »,

a-t-il lancé, espérant faire basculer le vote.

Israël vent debout contre le FN

Alors que le parti d’extrême droite cible exclusivement la communauté musulmane, les « représentants » de cette dernière sont étonnamment calmes et discrets. Au contraire, malgré les reptations multipliées de la direction du FN devant Israël et ses mensonges, les fils de Sion poursuivent violemment leur campagne contre Marine Le Pen et les siens.

« J’appelle à un sursaut civique le 13 décembre, à une plus grande mobilisation qu’au premier tour, pour faire vivre la démocratie […] et veiller à la cohésion nationale, en ces temps particulièrement troublés que vit la nation […] Il nous faut défendre nos valeurs et rejeter en bloc celles et ceux qui montent les uns contre les autres, qui prônent l’isolement et l’exclusion, car l’Histoire nous apprend que la haine et le rejet, d’où qu’ils viennent, feront un jour de nous des victimes »

s’est lamenté le grand rabbin en France Haïm Korsia.

Le petit patronat (aussi) contre le FN

Violant le mandat de ses membres, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) François Asselin est intervenu lundi pour dénoncer le Front national et appeler le gouvernement à prendre à agir.

« La meilleure des réponses à faire au Front national, c’est que ceux qui sont au pouvoir prennent des mesures énergiques et courageuses pour sortir notre pays de l’ornière. […] Le Front national n’a pas besoin de faire campagne parce que, sans faire campagne, tous les éléments lui sont donnés pour ramasser le pactole des électeurs avec […] le chômage de masse, une dette abyssale, avec en plus ce qui s’est passé récemment et tous les phénomènes migratoires. Les chefs d’entreprises ont raison quelque part de ne pas être satisfaits, comme beaucoup de Français, parce qu’on attend depuis longtemps des réformes qu’on appelle structurelles, beaucoup de courage politique.
[…] Force est de constater que nous attendons toujours ces actes posés. Si on ne les pose pas, le Front national ira de victoire en victoire malheureusement. Dans le champ économique et même social, ce que peut proposer le FN, on ne comprend pas tellement comment ça peut fonctionner »,

a déclaré François Asselin.

Complaisance du système pour Florian Philippot et Louis Aliot contre les filles Le Pen ?

Le candidat libéral de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées a annoncé son maintien pour le second tour des élections régionales, à la tête d’une même liste d’union LR-UDI-MD-CPNT. Il a refusé de se retirer malgré les appels notamment du président de l’UDI. Dominique Reynié est arrivé 3^e avec seulement 19 % des voix, derrière la liste FN de Louis Aliot à 32 % et la gauche à 25 %. Celle-ci dispose d’un important réservoir de voix avec une liste EÉLV/FG ayant obtenu 10,26 % des voix, et celle du fréchiste Philippe Saurel à 5 %. À droite, la liste LR comme la liste FN ne pourraient bénéficier que du report des voix des électeurs de Debout la France (3,91 %). La gauche peut espérer l’emporter avec 40 %, mais le FN pourrait s’imposer, grâce au maintien des libéraux.

Un cas similaire se produit dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, où c’est la liste PS (16,11 %) qui, en se maintenant, pourrait faire gagner Florian Philippot (36,07 %) devant les libéraux (25,83 %). La droite dispose d’un faible réservoir de voix, essentiellement parmi les électeurs de Nicolas Dupont-Aignan (4,78 %), la gauche et l’extrême gauche réunies n’ont totalisé au premier tour que 27,41 % des suffrages. Le maintien de la liste de gauche assure quasiment la victoire de Florian Philippot.

Une situation comparable est notable avec Sophie Montel dans la région Bourgogne-Franche-Comté, le dirigeant du système espérant peut-être un cas Engelman de grande ampleur en cas de victoire du FN.

Au contraire, les candidats faisant face à Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont annoncé dès la proclamation des résultats leur retrait, laissant peu de chance aux deux Le Pen d’être élues.

« Ni ni » : tensions au sein du parti sárközyste

Le bureau politique du parti libéral Les Républicains s’est prononcé en faveur de la position du « ni ni ni ni », ni retrait, ni fusion, ni avec la gauche, ni avec le FN.

« On ne change pas de stratégie au milieu du gué. La fusion ou le retrait n’est pas à la mesure de la gravité de la situation politique. C’est lutter contre la mer qui monte avec des sacs de sable. On serre les dents et on fait campagne sans états d’âme, on reporte après le second tour les examens de conscience »,

a justifié François Fillon. Deux voix se sont élevées contre cette politique, celles de Jean-Pierre Raffarin et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Dupont-Aignan sur la ligne du ni ni »

Le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (DF), est l’une des surprises du scrutin. Préparant la présidentielle, il a obtenu au niveau national plus de 800 000 voix et 3,81 % des voix. DF a totalisé 6,6 % en Île-de-France et 5,17 % en Bourgogne-Franche-Comté.

Sollicité par les listes Front national comme par les listes libérales, le parti a annoncé refuser toute fusion et tout soutien à une autre liste au second tour. Le parti ne donnera aucune consigne de vote pour le second tour.

En bref

* National-catholicisme

Selon une enquête IFOP, les catholiques ont plus voté pour les listes FN que le reste des électeurs (32 % contre 27,7 %), en forte hausse en quelques mois (ils étaient 26 % aux élections départementales), alors que l’électorat catholique était resté jusqu’ici l’un des plus perméables au FN.

* Cuisine électorale

« C’est pas comme ça que ça se passe, “passe-moi la salade, je t’envoie la rhubarbe” […] Il y a pas d’accord entre nous. Il y a pas d’accord entre nous et il n’y aura pas de combines […] ».

Nicolas ‘le jardinier’ Sárközy.

* Secte Moon vs Temple solaire

« Le PS, comme la secte du temple solaire, a décidé d’un véritable suicide collectif par l’intermédiaire du retrait de ses listes forcé ».

Marine Le Pen. Ses propres candidats satanistes, passés par la secte du Temple solaire, n’ont pas réagi.

« Les socialistes font preuve d’une belle désinvolture à l’égard de leurs électeurs qu’ils considèrent comme semble-t-il une sorte de troupeau de moutons que l’on envoie au sacrifice, puisque ces électeurs n’auront aucun représentant pendant six ans »,

a ajouté la présidente du FN.

* L(arge)’union des droites

« Après concertation avec les membres de notre liste, et ne faisant absolument pas confiance aux personnalités dont s’est entourée l’inexpérimentée Marion Maréchal Le Pen, nous nous voyons dans l’impossibilité de demander à nos électeurs de lui apporter leurs suffrages. […] Ils doivent pouvoir compter pendant les 6 années à venir, sur l’expérience d’hommes et de femmes rompus à gérer ces domaines aussi divers que sont les transports, les entreprises, la formation professionnelle et le tourisme, qui assurent l’équilibre de notre quotidien »,

a déclaré Lydia Schénardi, tête de liste de Jacques Bompard qui s’est rapproché lui de Marion Maréchal-Le Pen.

* Stupeur et union nationale

« Je partage la douleur et la stupeur de nombre d’entre vous. Mais aussi la colère à l’égard de tous ceux qui nous ont entraînés dans cette impasse. J’ai le sentiment qu’une période totalement nouvelle s’ouvre. […] La question qui se pose est de savoir comment être utile dimanche prochain, en accord avec les principes auxquels nous croyons. Vous entendrez mon avis mercredi et d’ici là je lirai vos commentaires comme je le fait [sic] chaque jour. […] N’en restons pas à l’expression de notre colère, même si elle nous donne la force de continuer à rester libres. Pensons aussi l’action à laquelle nous nous devons, et a [sic] notre pauvre pays. […] N’oubliez jamais que le printemps revient toujours. Une affaire de patience. »

Jean-Luc Mélenchon.

* (Voleur et) menteur

Si Christian Estrosi usurpe le logo du Mouvement pour la France (MPF), il s’avère être aussi un menteur. Il a ainsi accusé BFMTV d’avoir « soutenu le Front national de manière honteuse ». La chaîne a reconnu au contraire qu’elle avait privilégié les deux listes républicaines offrant 30,4 % de temps de parole au PS, 28,3% aux sárközystes et seulement 13,7 % au FN au niveau national, et 36,8 %, 34 % et 17,8 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

* Sal(a)ut public

« Le choix du parti socialiste de retirer ses listes dans trois régions pour empêcher le FN de s’y installer est raisonnable. C’est un choix républicain au bon sens du terme. J’appelle donc à voter au second tour pour les listes de gauche dans les régions où celle-ci peut encore l’emporter et à faire partout barrage au Front national. L’essentiel désormais est dans le changement de logiciel de la politique gouvernementale. Il est temps de réfléchir à ce que peut être, dans les temps qui viennent et en tous domaines, un gouvernement de salut public »,

Jean-Pierre Chevénement.

© Jeune nation – 2015