Les principaux syndicats, qui ont totalement abandonné la défense des travailleurs français, ont violé le mandat de leurs rares adhérents – dont une importante partie est obligée d’adhérer à ces syndicats, mais vote FN – pour s’immiscer dans la campagne électorale. À la demande du gouvernement et du grand patronat notamment, ils ont diffusé chacun un texte contre le Front national.
CFDT :
« La CFDT appelle dès aujourd’hui les Français à voter massivement pour que le FN soit battu dans toutes les régions. Les idées et le programme du Front national font peser un risque sur la démocratie ».
Solidaires :
« L’extrême droite est un danger mortel et le FN est son venin. ».
FSU :
« Ce contexte nourrit une montée des idées racistes et réactionnaires portées principalement par l’extrême droite et le Front national qui développe un discours et un programme xénophobes, alimentant toutes les peurs, instrumentalisant le contexte des attentats, stigmatisant l’islam et une partie de la population française désignée comme bouc émissaire.
Son discours manipulatoire détourne des vrais enjeux, menace « le vivre ensemble », le besoin de solidarité entre les citoyens, comme la capacité à lutter contre le fanatisme djihadiste, et est loin de répondre aux enjeux économiques et sociaux par plus de justice sociale. […] Face à l’augmentation de l’influence de l’extrême droite présentée aujourd’hui en tête dans plusieurs sondages voire en capacité de diriger plusieurs exécutifs régionaux, nous ne pouvons pas rester silencieux.
La FSU appelle les citoyennes et citoyens à se positionner en faveur des valeurs laïques et humanistes de liberté, d’égalité, de fraternité, de solidarité et de justice sociale lors de ces élections en participant au vote et en s’opposant au Front national. »
UNSA :
« Second tour des régionales : l’UNSA appelle à un sursaut citoyen pour faire barrage au FN »
« L’UNSA s’est construite sur une charte des valeurs rappelant son attachement aux principes démocratiques qui fondent notre « vivre et travailler ensemble » républicain. […] [Le] Front national [a un] programme, centré sur la discrimination, la xénophobie et le repli nationaliste, est en rupture avec ces principes. […] Dans ce contexte grave, l’UNSA appelle les salariés et les citoyens à prendre conscience des enjeux démocratiques que recèle ce second tour des élections régionales. Cela passe par un sursaut citoyen refusant l’abstention. Cela passe ensuite par l’utilisation systématique du bulletin de vote pour faire barrage au Front national. »
Le président de la CFTC, Philippe Louis, a suivi les mêmes consignes, appelant à voter « pour faire échec au Front national ».
CGT :
« Le premier tour des élections régionales a permis à l’extrême droite de réaliser un triste record : après les 4,1 millions de voix obtenues lors des élections départementales de mars 2015, le FN triple son score des élections régionales de 2010. Il récolte plus de 6 millions de voix et est en tête dans 6 régions sur 13. […] La fuite en avant dans la dérive sécuritaire est une impasse qui conduit à normaliser le discours de l’extrême droite. […] La CGT le combat parce que son approche est fondée sur l’inégalité, en fonction des nationalités, des origines, des religions, des couleurs ou des sexes. Le FN divise et met en opposition le monde du travail, et fait ainsi le jeu du patronat. Il porte un projet de régression sociale, et notamment l’austérité avec la suppression d’un fonctionnaire sur deux dans les collectivités territoriales. […] La CGT appelle à mettre en échec partout le Front national sur ses prétentions électorales et ses objectifs politiques et sociaux. […] »