Gérard Longuet (ex-Occident, ex-GUD, ex-UDR, candidat UDF-PR, RPR-UDF, ex-PR, ex-DL, ex-PRIL, ex-NUDF, aujourd’hui UMP/LR) est issu de cette extrême droite bourgeoise et libérale qui a empêché depuis des années le nationalisme de s’imposer en France. L’énarque, qui a toujours vécu de la politique, a été condamné dans sa jeunesse pour des violences ; il ne le fut pas pour corruption grâce à la scandaleuse loi d’amnistie votée par l’ensemble des élus du système dans les années 1990 pour protéger les nombreux individus de son espèce.
Celui qui émarge au Sénat aujourd’hui pour 11 416 euros nets par mois – avantages non compris –, pour une fonction sans la moindre utilité politique ou sociale, a résolu les problèmes de la France. Ce n’est pas la bureaucratie républicaine, les mauvais choix de ces quarante dernières années des politiciens corrompus, l’invasion par des millions d’étrangers inassimilables, le libéralisme destructeur, le pillage de la France par des financiers sans la moindre conscience nationale ou morale profitant de la faiblesse et des failles des États qu’ils pillent, ce n’est pas l’inadaptation d’un système scolaire et de formation, qui provoque selon lui un taux chômage de masse en France. Pour Gérard Longuet, la situation économique désastreuse de la France est causée par les Français qui ne veulent pas travailler.
« Nous avons trop d’inactifs : on commence trop tard, on arrête trop tôt, on ne travaille pas assez d’heures par semaine, pas assez de semaines dans l’année et c’est pour ça que le travail coûte cher. Parce que les charges de ceux qui travaillent doivent payer ceux qui travaillent pas.
La formation professionnelle, c’est indispensable. Ce qui compte le plus, c’est la motivation professionnelle. Nous avons des Français qui ont des poils dans la main, il faut le savoir. C’est-à-dire que “c’est trop dur”, “c’est trop loin”, “c’est pas ce que je veux”, “vous comprenez moi j’ai été formé pour faire du théâtre et on me propose de faire du commercial”… Beh non… ».
Une partie de ce discours est bien entendu réel. Mais quel poids peut-il avoir dans la bouche d’un parasite social tel que Longuet ? Que poids peut avoir la critique d’un individu qui occupe un poste de sénateur qui ne joue aucun rôle concret dans le processus législatif français.
C’est le même individu, qui gagne pour cette fonction improductive 11 416 euros par mois, qui se plaignait il y a quelques mois que les Français qui travaillent pour financer sa République et qui subissent taxes et impôts :
« Je considère qu’on est mal payé. Je fais 50 000 à 60 000 kilomètres par an dans mon département. Il y a les frais d’essence. Si vous entretenez une permanence, il y a le loyer, le chauffage. Tout ça prend la quasi-totalité de l’IRFM1. C’est sans parler de la double résidence quand on a des responsabilités à Paris. Et ce n’est pas gratuit. »
L’IRFM, c’est l’indemnité représentative de frais de mandat. Chaque parlementaire de leur République la touche, sans le moindre contrôle – les complices sénateurs de Gérard Longuet ont interdit les contrôles par l’administration fiscale en 2002. Elle ne fait l’objet d’aucune imposition. L’IRFM a permis aux républicains de détourner des centaines de millions d’euros, notamment par le remboursement d’emprunts pour l’acquisition de locaux de campagne, pour l’enrichissement personnel direct ; elle est également utilisée pour financer illégalement les partis politiques. Ce n’est en partie plus possible officiellement depuis seulement février 2015.
Il ne fait aucun doute que parmi les chômeurs se trouvent des individus qui abusent du système et vivent sur le dos des Français. Un régime sain saura les convaincre de la valeur du travail. Le sort des sénateurs est beaucoup plus incertain.
1Cela tombe bien : c’est à cela qu’elle sert. À quoi sert le reste de l’indemnité ? Gérard Longuet le rend-il à l’État ? Le donne-t-il aux plus pauvres de ses concitoyens ? Ou se le garde-t-il pour lui ?