Comme son homologue du nord Xavier Bertrand, Christian Estrosi a été largement surpris non seulement par sa victoire, mais encore par son ampleur. Comme son homologue du nord, il en a profité pour se retirer de la primaire du parti Les Républicains (LR, ex-UMP) et du centre, primaire où il n’avait aucune chance, étant loin derrière non seulement Nicolas Sárközy et Alain Juppé, mais encore derrière Bruno Le Maire et même encore derrière son ancienne proche, Nadine Morano.
« Je ne me présenterai pas à la primaire. Aujourd’hui [souligné par nous], ce n’est pas le sujet. Il faut réfléchir à un nouveau modèle politique pour répondre aux attentes de Français qui sont écœurés par les querelles politiciennes, un modèle qui fasse que la parole donnée soit fermement tenue »,
a déclaré celui qui, contre l’avis de la majorité de la population de Provence et du comté de Nice, a annoncé qu’il dirigerait la région avec la gauche, après avoir déclarait qu’il détestait la région, et après avoir dénoncé l’alliance de la gauche… avec le FN.
Lors des derniers sondages concernant la primaire publiés en novembre (BVA comme IFOP), la candidature de Christian Estrosi était jugée tellement fantaisiste qu’elle n’était pas même prise en compte. Xavier Bertrand arrivait dernier, très largement avec… 3 %, derrière Nicolas Sárközy et Alain Juppé (37 %), François Fillon (8 %), Bruno Le Maire (6 %) et Nadine Morano (5 %).
Même avec la mobilisation de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon et de Razzy Hammadi, il n’avait cette fois aucune chance de l’emporter, d’autant que ceux qui voudront participer aux « primaires de la droite et du centre », outre la signature d’une charte libérale, devront débourser… 2 euros.