L’exemplaire Stéphane Richard
Stéphane Richard est un homme au passé exemplaire. Énarque, il est passé au cabinet du violeur Dominique Strauss-Kahn avant d’être chargé de mission pour l’escroc Jean-Marie Messier. Après cela, il a intégré le cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Économie, où il resta à l’arrivée de la très exemplaire Christine Lagarde, sa désormais collègue de mise en examen.
Grâce à ses exemplaires amitiés politiques1, Stéphane Richard a obtenu la direction d’Orange. Celui qui fut candidat sur une liste de gauche à Bandol quand la gauche était au pouvoir – puis, dans la même ville, candidat de… l’UMP quand l’UMP était au pouvoir – entend se servir de ce siège pour y mener une vendetta politique, aux ordres de ses maîtres.
Le dirigeant du groupe, détenu à 25 % par l’État, s’était illustré il y a quelques mois pour son aplatissement devant les dirigeants de l’État criminel d’Israël. Il avait osé évoquer le possible arrêt d’un contrat avec une entreprise installée illégalement en Palestine2…
Stéphane Richard a enfin donné toute l’étendue de son exemplarité lors de sa participation présumée à l’escroquerie Sárközy-Tapie. Accusé d’avoir contribué au vol par son compère affairiste de 405 millions d’euros dans les caisses de l’État, il est doublement mis en examen dans cette affaire pour escroquerie en bande organisée, mais aussi pour complicité de détournement de fonds publics par une personne privée3. Rien qui empêche celui qui était alors directeur de cabinet de Christine Lagarde, actuelle directrice du Fonds monétaire international (FMI), de se maintenir à la tête d’Orange – avec le soutien du gouvernement qui a déclaré une guerre à mort contre le FN –, de donner des leçons de morale, et d’insulter 15 % du corps électoral.
Le front de l’oligarchie ultralibérale contre la France
C’est dans Les Échos que l’oligarque a pris la parole, aux côtés, dans l’ordre, de « l’économiste » juif Élie Cohen, du protestant Martin Hirsch, de « l’historien » juif – et d’extrême gauche – Benjamin Stora, d’un urologue (?), de Jean-Olivier Hairault, professeur à l’école d’économie de Paris et du syndicaliste Luc Bérille.
Le représentant de l’oligarchie et des élites déconsidérées y affirme :
« En France, les élites sont déconsidérées : impossible de s’exprimer sur le FN dès que vous êtes un chef d’entreprise. J’estime pourtant qu’en tant que patron [nommé grâce à ses amitiés politiques, sans jamais avoir lui-même porté le moindre projet industriel ou entrepreneurial] d’une entreprise de 100 000 salariés qui recrute 2 000 personnes par an et 6 000 apprentis, j’ai des choses à dire. Il faudrait d’abord expliquer aux électeurs FN que, si ce parti accède au pouvoir, cela aura des conséquences immédiates et graves sur l’image de la France à l’étranger : cela rejaillira sur les investissements et sur les marques. Ce serait un choc majeur pour notre économie. On ne peut pas compter sur le personnel politique en place depuis vingt ou trente ans pour offrir une alternative au FN. […] Je souhaite que les dix premières fortunes de France, les Arnault, Pinault, Bouygues, Drahi, Niel créent ensemble un fonds de 1 milliard d’euros pour financer les projets des jeunes, de la déradicalisation, des campagnes anti-FN »,
lançait-il le 10 décembre. Son appel concerne essentiellement les grands principaux acteurs qui s’enrichissent aujourd’hui dans le domaine des télécommunications, de façon généralement aussi scandaleuse que lui, comme Patrick Drahi rachetant des entreprises avec l’argent des Français – dont une grande partie d’électeurs du Front national – malgré une dette de plus de 30 milliards d’euros.
Appel au boycott
Le Front national a réagi une semaine plus tard – visiblement aucune équipe n’y examine les journaux – à cet appel diffusé deux jours avant la fin de la campagne. Plusieurs cadres du parti, dont Florian Philippot et Louis Aliot, mais pas Marine Le Pen, ont relayé l’appel au boycott de Wallerand de Saint-Just.
Ce dernier s’est particulièrement amusé du relais de son appel sur le site d’actualité du portail… Orange.
________________________________
1 « Chez lui, le conflit d’intérêts n’est plus un risque à éviter, mais le moteur d’une carrière » notait le journaliste Erwan Seznec.
2 Menacé de mort par les extrémistes juifs – affaire qui n’a donné lieu à aucune arrestation ni condamnation – il avait rapidement présenté ses excuses à ceux qui non seulement occupent illégalement un pays, non seulement avaient créé de toutes pièces cette affaire, mais encore l’avaient menacé de mort.
« Je suis charmé par Israël. C’est un pays magnifique. […] J’ai de nombreux amis juifs issus de familles qui ont survécu à [la prétendue ‘Shoah’] »,
déclarait-il avant d’aller encore plus, assurant que c’est grâce à lui et aux siens qu’Orange maintenait les contrats avec les sociétés violant le droit international :
« Je sais que certaines personnes en Europe militent pour influencer Orange à ce sujet, mais nous avons toujours réussi à leur résister »,
avait-il proclamé dans le journal israélien Yediot.
3 Il est, entre autres, accusé d’avoir caché des éléments déterminants à Christine Lagarde, notamment une note de l’Agence des participations de l’État (APÉ) déconseillant fortement le recours au prétendu « arbitrage », ainsi que d’avoir utilisé frauduleusement la signature de la ministre sur une lettre validant l’arbitrage.