Le Verdinaso (Verbond der Dietsche Nationaal-Solidaristen – Union des national-solidaristes thiois) est une organisation politique flamande, créée en 1931. Le parti, qui est actif en Belgique et aux Pays-Bas, est dirigé par Joris Van Severen.
Le parti se revendique du mouvement de national-solidarisme, développé en Flandre durant les années 1930. Autoritariste et militariste, nationaliste flamand, le Verdinaso trouve rapidement des adeptes, dans un contexte d’entre-deux-guerres favorable aux mouvements radicaux. Partisan d’un Ordre nouveau, sous le contrôle de l’Eglise catholique, le Verdinaso prône la solidarité de toutes les classes sociales pour le bien de la nation, cette dernière se muant en système autarcique.
Le parti dénonce également l’influence juive, notamment dans son journal, Hier Dinaso! : « Le peuple juif présente aujourd’hui, plus que d’autres peuples, des signes de dégénérescence très graves, d’origine sexuelle » ; et à partir de 1933, Jef de Langhe, l’idéologue du mouvement commence à donner des conférences sur la question juive.
Le parti se caractérise également par son côté anti-belge et milite pour la constitution d’un État thiois. Dès 1934, Van Severen milite pour le rattachement de la Belgique aux Pays-Bas, en souvenir de la Grande Bourgogne. Il souhaite aiguiller l’ensemble du mouvement flamand dans cette direction. Au fur et à mesure que la guerre se rapproche, le Verdinaso soutient la politique de neutralité de Léopold III. En 1940, il apparaît comme clairement royaliste.
Cela n’empêche toutefois pas que Joris Van Severen soit arrêté le 10 mai 1940. Juste avant l’invasion par les troupes allemandes, il est emprisonné à Bruges puis compte au nombre des groupes de prisonniers transférés en France devant la progression allemande : un groupe de 78 prisonniers – parmi lesquels Van Severen, son secrétaire, Jan Ryckoort, Léon Degrelle, des prétendus espions nazis, et quelques autres dont des Juifs Allemands et bon nombre de collaborateurs – sont transférés de Bruges à Abbeville où ils sont enfermés dans la cave du kiosque à musique. Dans un climat de panique, face à l’avancée allemande fulgutante, des militaires français extraient des groupes de deux à quatre prisonniers de leur lieu de détention, pour les abattre sans jugement. Van Severen, qui est un inconnu pour les militaires français, est assassiné le 20 mai 1940, comme 20 autres innocents, par des soldats français, avant qu’un officier arrête ces exécutions sommaires.
Les officiers responsables de la tuerie sont traduits par les autorités allemandes en cour martiale à Paris, condamnés à mort et fusillés au mont Valérien en avril 1942.
Je pense qu’il serait bon de porter à la connaissance du public les noms des scélérats responsables de l’assassinat gratuit des responsables politiques flamands à Abbeville. Ce fut une abomination gratuite, si l’on en croit la description qu’en dit Degrelle au moment de sa libération des geôles françaises. Ces noms ne devraient pas être trop difficiles à débusquer en opérant les recherches qu’il faut dans les archives de la justice militaire allemande d’occupation de juin-juillet 1940.