Les très optimistes prévisions de croissance du gouvernement – 1 % – ont été ce jeudi très nettement revues à la baisse par Michel Sapin. Le ministre des Finances a évoqué une « panne » de croissance en France et affirmé que la croissance s’établirait à 0,5 % en 2014, un chiffre encore très optimiste. L’écart est tel qu’il s’apparente plus à un mensonge qu’a une erreur ; mais une fois encore, la « méthode Coué » n’a pas suffi.
Il a précisé qu’en conséquence, le déficit public serait supérieur à 4 %, loin des objectifs fixés encore en avril de 3,8 %, mais proche de celui constaté en 2013, 4,3 %.
Aucune réaction gouvernementale n’est à attendre. Abandonnant toute initiative, Michel Sapin a simplement espéré que la Banque centrale européenne adapterait les règles budgétaires.
« Cette situation de trop faible croissance, de trop faible inflation, de réduction plus lente des déficits trouve son origine dans des causes proprement françaises mais aussi dans des situations auxquelles seule une réaction européenne globale peut apporter réponse. […] L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. »
affirme-t-il aujourd’hui.
L’INSÉÉ a révélé que la croissance du PIB a été nulle en France au deuxième trimestre, comme elle l’avait été au premier.