Alors que la France n’a jamais été aussi durement plongée dans la crise, que les prévisions les moins optimistes doivent être corrigées à la baisse, Pierre Moscovici, après avoir échoué au gouvernement et dans l’attente fébrile de sa nomination comme commissaire européen, persiste dans le mensonge.
« Dans l’ensemble, les fondamentaux de l’économie européenne sont sains et les conditions pour une reprise sont réunies »
prétend-il. Interrogé sur l’échec du gouvernement, il affirme encore :
« Le cap tracé par le Président est le bon. […] Les réformes engagées étaient de salut public. […] L’économie française est robuste et demeure la cinquième du monde ».
Le fin économiste qu’est Pierre Moscovici analyse en profondeur les raisons de la crise et offre aux lecteurs du JDD, où il est interrogé, une grande leçon d’économie. Pourquoi la crise ?
« Il nous manque l’étincelle »
précise l’israélite pour expliquer l’échec du gouvernement. Un échec qui ne doit rien à la France, ni aux politiques menées par le Parti socialiste, au contraire.
« Les acteurs économiques doivent se saisir du Pacte de responsabilité comme d’un bien commun. Et puis la France ne vit pas dans un isolat. Il faut que les économies de la zone euro convergent et coopèrent »
déclare-t-il quand le journaliste lui demande d’où viendra cette « étincelle ». Autrement dit : le gouvernement a tout fait parfaitement ; si rien ne fonctionne, c’est la faute des autres : les entreprises françaises et les travailleurs français qui ne se sont pas saisis du Pacte de responsabilité, mais également des autres pays d’Europe qui ne coopèrent pas assez avec le gouvernement de la République dont les politiques sont excellentes… Il faut que le salaire – plus de 255 000 euros annuels, soit l’équivalent en cinq ans de mandat de ce que gagnerait un ouvrier au SMIC en cent années de travail – de commissaire européen qu’il espère soit vraiment intéressant pour qu’il se fasse aussi ardemment le défenseur d’un gouvernement qui l’a exclu de ses rangs.