Plusieurs dizaines d’associations issues des cités occupées se réunissent aujourd’hui et demain à Nantes avec des cadres du système – urbanistes, sociologues, etc. – en rupture de gauche pour constituer une Fédération nationale. Il s’agit, trente ans après la Marche des Beurs, d’une nouvelle tentative d’organiser politiquement les colons, principalement pour peser sur le gouvernement et obtenir l’application des promesses de campagnes très favorables aux étrangers (droits de vote, droits sociaux, etc.).
la Le président de l’association AC Le Feu de Clichy-sous-Bois Mohamed Mechmache, qui devrait être nommé porte-parole, à été interrogé par Le Monde. Il y évoque les revendications des colons, mais aussi la peur du Front national, affirmant que les étrangers eux-mêmes – pour ceux auxquels la République a distribué des papiers – pourraient accorder leur vote à Marine Le Pen.
« On en est à notre [sic] troisième ministre sans qu’on ait l’impression que la situation de crise dans les banlieues ne s’atténue… […] Si le gouvernement ne reprend pas un vrai virage à gauche, n’envoie pas des signes forts à ces classes populaires, j’ai peur que lors des prochaines élections, il y ait deux tentations, l’abstention et le vote pour le FN. »
« On ressent une tension réelle dans nos quartiers. Elle n’est pas visible, ne se manifeste pas par des manifestations ou des voitures brûlées [sic] mais quand nos quartiers deviennent silencieux, qu’ils ne vivent plus, c’est un silence inquiétant. Le chômage continue à y croître, les emplois d’avenir ne sont pas la réussite attendue et le décrochage scolaire se poursuit dans un contexte de montée des discriminations, d’islamophobie durement ressentie. […] La nature a horreur du vide, ce sont les extrêmes qui prennent la place. On voit de plus en plus de militants d’extrême droite qui investissent les quartiers, viennent à la rencontre des habitants pour leur expliquer qu’on les a trahis, que des lois votées par la gauche ne correspondent pas à leur culture. […] La désillusion et le dégout [sic] sont tels qu’ils sont prêts à essayer autre chose. Et j’en vois de plus en plus qui sont mûrs pour voter pour Marine Le Pen. La droite l’a compris et certains élus UMP ou UDI sont sans complexes pour obtenir le soutien de ces quartiers : ils savent que s’ils veulent gagner, il leur faut former des militants qui en sont issus, faire élire des femmes voilées comme à Bobigny. »
« Quand une personnalité de droite comme Nadine Morano se dit choquée par une mère de famille voilée sur une plage mais qui n’a pas un mot pour la misère et le chômage qui gangrènent les quartiers, c’est du racisme pur et dur. Quand vous entendez Harlem Désir, ancien président de SOS Racisme, ex-premier secrétaire du PS, dire qu’il comprend cette réaction, c’est effrayant. C’est irresponsable pour des responsables politiques : ils ne voient pas les dégâts qu’ils causent dans la société. Mais surtout, on s’éloigne de ces habitants des banlieues, Français depuis trois ou quatre générations, en les stigmatisant. Il faut que d’autres voix se fassent entendre, qu’elles disent que les banlieues, leurs habitants, ne sont pas un problème mais une partie de l’avenir de la société française. »
on ne retient personne, si c est trop dur ici pour certains colons, qu ils retournent au pays, le leur ou celui de leurs parents
oui mais la vie ici c est tellement mieux;les allocations qui tombent du ciel;l ecole gratuite;les soins medicaux a gogo;pas de travail;c est pas grave;le logement on va tant trouver un;voila pourquoi ces chers colons sont de plus en plus nombreux;nous ont peut juste regarder l evolution negative dans laquelle ils nous entrenes;felicitation a vous d avoir le courage d exister;pascal;brosse