En seulement six mois, le premier ministre dont les faits politiques antérieurs majeurs ont été de faire exploser le budget de communication de la ville d’Évry – au profit d’une société de son ex-femme (quand même !) – et d’être le responsable de la communication mensongère du candidat François Hollande en 2012, revient sur ses propres promesses. En effet, les pensions de retraite modestes devaient être revalorisées au premier octobre. Finalement, elles ne le seront pas !
Alors que les prix vont progresser – selon les prévisions du gouvernement – de 0,5 %, les petites retraites ne seront pas augmentées. Les retraites sont bloquées depuis de nombreux mois ; au printemps, les Français pensionnés à moins de 1 200 euros par mois avaient été épargnés par les mesures d’austérité, mais cette « clémence » partielle et provisoire n’a pas été reconduite cet automne.
C’est la meilleure manière de provoquer la fameuse déflation, des baisses généralisées des prix et de l’activité économique qui entraînent alors des destructions d’emploi massives, dans un cercle vicieux aggravé par la crise de confiance que de telles mesures entraînent.
En effet, si le pouvoir d’achat des ménages dits modestes diminue, alors leur consommation et surtout leurs investissements seront limités, d’où un ralentissement économique, une baisse des prix pour liquider les stocks, des faillites en chaîne et ainsi de suite dans une spirale infernale plus facile à en provoquer qu’à arrêter !
Nul doute que les impôts, eux, seront bien maintenus. Sauf pour quelques heureux politiciens qui pourront mettre en avant leurs collections d’œuvres d’art pour échapper à l’impôt, ou plaider la phobie administrative…