Air France a tenté de cacher les tags « Allah akbar » découverts sur 40 avions !
Les aéroports sont depuis toujours des cibles et les attaques islamo-terroristes récentes à Bruxelles, Paris-Orly ou même Istanbul l’ont malheureusement prouvé. Les Français sont en droit d’exiger de voyager en sécurité, au moins chez eux en France et en Europe, et en tout cas d’exiger de tous les acteurs aéroportuaires des comptes relatifs aux mesures prises pour empêcher les drames.
Et à ce titre-la, le « jeu » de certains acteurs n’est pas des plus rassurants et transparents ! Ainsi, le 5 octobre 2016, un médiat français avait révélé une série d’incidents troublants visant l’aviation civile française – contestés, pour la plupart, par Air France dans un démenti. Reste que des tags « Allah akbar » ont bien été découverts sur une quarantaine d’avions de la compagnie. L’enquête a été classée, les tags ont pu être réalisés lors d’escales à l’étranger…
Mais il y a eu plus inquiétant, selon le médiat en question : des commandants de bord ont constaté à plusieurs reprises que des pièces « censées contrôler les réacteurs depuis le cockpit présentait des avaries ». Les services de renseignement auraient alors identifié un suspect : un employé qui se serait enfuit et aurait été depuis localisé au Yémen.
Interrogé sur cet incident, le colonel Francis Formell, qui commande la gendarmerie des transports aériens (GTA), confirme qu’un employé d’Air France a fait l’objet d’une telle enquête. Et le haut gradé tente d’étouffer le scandale : « Ce qui est rassurant, c’est que quelqu’un a été identifié et il a senti que ce n’était plus le moment… et il est parti ! Aujourd’hui, des choses beaucoup plus « propres » sont réalisées et ce travail se fait en permanence avec les compagnies aériennes, avec les services de renseignement et nous avons des liens étroits qui nous permettent d’éviter au maximum ce genre d’incidents. »
Après les attentats de 2015, le préfet délégué à la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget a décidé de passer au crible les salariés de la plateforme qui possèdent un badge rouge, une habilitation pour pénétrer sur les sites sensibles, les zones réservées. Au 1er janvier 2017, 76 674 badges rouges étaient en circulation. Le préfet a procédé à 553 refus ou retraits d’habilitations, dont 87 pour des suspicions de radicalisation islamique.
Des « schémas d’intervention » ont été établis, des simulations d’attaques ont eu lieu, comme à Orly, trois semaines seulement avant l’attaque contre des militaires dans l’aéroport de Paris Sud. Et, surtout, les policiers aux frontières, ainsi que les gendarmes du transport aérien ont été équipés d’armes d’assaut pour pouvoir répondre plus efficacement à une attaque terroriste.
On comprend quand même qu’il a fallu attendre l’attentat de Bruxelles Zaventem pour que les pouvoirs publics s’interrogent sur les moyens utiles pour renforcer la sécurité aéroportuaire alors que depuis de nombreuses années a par exemple été dénoncée la pénétration islamiste dans les personnels intervenants au sol dans les aéroports.
Un aveuglement durable, peu rassurant.