L’histoire d’Amanda Lindhout, une petite serveuse canadienne qui rêvait d’aventure et de gloire. Elle finira 15 mois dans les mains de sauvages africains, fanatiques se réclamant de l’islam pour tuer et racketter. Elle sera violée, torturée, contrainte à donner naissance à un enfant – Oussama – avant d’être relâchée, non sans avoir tenté de voler l’argent de la rançon réunit par la famille de l’ami qu’elle avait entraîné dans cette histoire.
Amanda Lindhout était une serveuse anonyme quand elle décida, au lendemain de la fête du Nouvel an, de quitter sa vie de canadienne moyenne. Elle se décréta journaliste et parti en Afghanistan en mai 2007, avant de rejoindre l’Irak en janvier 2008. Elle connut alors son premier enlèvement mais fut libérée au bout de quelques heures après avoir payé ses ravisseurs. Elle continue pourtant à se comporter inconsciemment : « J’avais le monde dans le creux de ma main » écrit-elle dans son journal.
Pour toute formation, elle possède le livre Le journalisme TV pour les nuls. Elle méprise les journalistes professionnels et les accusent de refuser de sortir de la « zone verte » contrôlée par les autres forces d’occupation. Rejetée par les autres journalistes pour ses affirmations en partie mensongères, elle juge préférable de quitter le pays.
Elle appelle alors Nigel Brennan et le persuade de l’accompagner en Somalie. Nigel Brennan est un photographe australien qui n’a absolument rien d’un aventurier ni d’un photographe de guerre. Il accepte néanmoins de rejoindre ce pays abandonné par la quasi-totalité des journalistes depuis longtemps, soumis à une guerre civile sauvage. Amanda et Nigel arrivent en Somalie durant l’été 2008. L’apprentie journaliste est heureuse : elle est débarrassée de la concurrence et ne croise sur place que deux confrères de National Geographic. Ils la mettent en garde en vain.
Nigel Brennan envoie un courriel à sa petite-amie : « Elle va se faire tuer ou fera tuer quelqu’un ». Il continue à la suivre pourtant, tout en la suppliant d’arrêter. Des islamistes avaient prévu d’enlever les deux journalistes du National Geographic ; ils se rabattent sur les deux nouveaux arrivants, proies faciles.
L’enlèvement est réalisé le 23 août 2008. Ignorant les précautions élémentaires de sécurité, Amanda part pour la zone contrôlée par les factions islamistes, alors même que leurs accompagnateurs ne sont pas venus ce jour-là et malgré les demandes de Nigel. Ils n’arriveront jamais à destination : ils sont enlevés par 12 hommes armés peu après leur départ.
« Sœur, ne t’inquiète pas, il ne t’arrivera rien »
lui dit rassurant l’un des preneurs d’otage.
Ils sont détenus dans une première maison ensemble. Elle est immédiatement battue par l’un des hommes. La naïve canadienne lui dit : « Tu n’es pas un bon musulman »…
Quand les djihadistes leur annoncent qu’ils réclament une rançon de 3 millions de dollars, ils se pensent condamnés.
Déplacés à de multiples reprises et maltraités, victimes de coups, de viols, de malnutrition, les deux otages s’entendent dire que leurs conditions de vie seraient plus acceptables s’ils se convertissaient à l’islam. Après leur « conversion », ils demandent des explications aux ravisseurs : les musulmans n’ont pas le droit de rançonner d’autres musulmans. On leur répond qu’il y a des « circonstances spéciales ». Amanda fait valoir qu’un musulman ne peut pas violer une musulmane. On lui répond qu’il y a des « circonstances spéciales ». Et ainsi pour le meurtre d’un musulman par un autre musulman.
Après leur conversion, leurs conditions de vie empirent ; pour commencer, les deux otages sont séparés ; ils n’ont désormais plus le droit de fumer, doivent prier cinq fois par jour, etc. Et le calvaire continue : chaque nuit, Amanda est violée par ses géôliers ; à cela s’ajoute les coups, l’absence de soin ; les maltraitances se poursuivent et ils demeurent privés de nourriture suffisante.
Leurs conditions de détention expliquent qu’ils tombent rapidement malades : Nigel est atteint de dysenterie, victime de saignements ; Amanda développe une infection qui lui attaque le visage, ses ongles tombent. En novembre, ils reçoivent chacun un colis de leur consulat : une paire de lunettes, quelques médicaments et des produits féminins pour Amanda, des vêtements propres pour les deux et de la lecture : un livre d’Hemingway pour lui et… les mémoires de Nelson Mandela pour elle, sans doute pour rappeler aux blanches naïves le sort qui est réservé à celles qui croient aux mensonges du multiculturalisme et de la propagande du système.
Une nuit, elle est conduite dans le désert, frappée, ses cheveux sont coupés, ses ravisseurs la menacent de mort. Elle supplie pour sa vie. Les ravisseurs lui donnent un téléphone et peut parler avec sa mère. Ils lui ordonnent de lui dire que s’ils n’ont pas un million de dollars dans la semaine, elle mourra.
Nigel et Amanda décident alors de s’échapper, par la fenêtre d’une salle de bain aux barreaux branlants. Ils sautent par la fenêtre de la maison et s’enfuient ; ils courent et se dirigent vers une mosquée qu’ils ont aperçu. Ils appellent à l’aide et précisent qu’ils sont musulmans. Les gens se détournent d’eux et leurs ravisseurs les capturent à nouveau. Ils subiront alors des conditions de détention beaucoup plus drastiques, placés dans des chambres minuscules. Amanda est violée en réunion à de multiples reprises.
Suite à tous ces viols, Amanda tombe enceinte et accouchera d’un enfant, auquel est donné le prénom d’Oussama.
Passant outre les décisions des gouvernements canadiens et australiens, les familles de Nigel et Amanda s’attachent les services d’une société spécialisée dans les enlèvements et le paiement de rançons. Les deux familles, malgré le ressentiment et le profond fossé qui les sépare, travaille ensemble à faire libérer les otages et réunissent de l’argent.
Une nuit, Nigel surprend une conversation téléphonique : Amanda parle à sa mère. Elle la supplie de prendre l’argent récolté en très grande partie par la famille de Nigel pour la faire libérer elle seulement… Malheureusement pour elle, l’argent est bloqué sur un compte en Australie et elle ne peut y accéder.
Un jour enfin, l’un des parents de Nigel atterrit en Somalie et donne 500 000 dollars aux preneurs d’otage. Ils sont libérés le 25 novembre 2009.
Nigel n’a évidemment pas reparlé à Amanda depuis. Il a publié ses mémoires et, avec l’humilité qui convient à une telle situation, a recommencé sa vie dans l’anonymat.
Bien loin de l’humilité de son compagnon d’infortune, Amanda Lindhout continue comme si de rien n’était et, finalement, a obtenu ce qu’elle souhaitait. Elle est désormais connue du grand public, dirige une fondation humanitaire, la Global Enrichment Foundation, passe régulièrement à la télé. Elle a obtenu le prix des femmes d’excellence de la ville de Red deer pour son travail humanitaire, a été invitée par Bill Clinton et diverses personnalités ou manifestations internationale.
De belles récompenses pour avoir, par sa seule folie, entraîné un ami dans une captivité inhumaine de 15 mois, pour avoir tenté, au dernier moment, de le trahir et de l’abandonner sur place en volant l’argent que sa famille avait récupéré, et d’avoir fait financer à hauteur de 500 000 dollars un groupe terroriste.
Elle vient de publier un livre où elle raconte son histoire et confirme l’histoire telle qu’elle avait été racontée par son ancien ami, tortures et viols qui avaient, par exemple, été supprimés de la page Wikipédia (en) consacrée à Amanda Lindhout. Il serait dommage d’écorner le beau mythe du radieux avenir multiculturaliste…