Agressions ultra violentes par Farouk Benouadfel, Jamal Biganzi, Nabil Kilou, Rachid Ben Jamaa, Yasser Mouigni et Aboulai Gakou
Les auteurs présumés de vols ultraviolents jugés aux assises de Paris
Canon de pistolet dans la bouche, chairs tailladées, doigt entaillé au sécateur : le procès de sept hommes -tous envahisseurs non européens !- jugés pour des vols ultraviolents commis en 2012 aux domiciles de commerçants asiatiques s’est ouvert mardi devant la cour d’assises de Paris.
«Ils sont rentrés au moment où l’on partait au lycée. A l’instant pile où l’on ouvrait la porte.» Cette mère de famille et ses deux filles ne sont pas près d’oublier ce matin du 2 octobre 2012 quand quatre individus cagoulés ont fait irruption dans leur appartement du nord de Paris.
Les agresseurs demandaient de l’argent. Ils ont attaché leurs victimes avec des fils de téléphone trouvés sur place puis séparé les adolescentes de 14 et 15 ans de leur mère pour les faire parler. L’une est menacée de mort le canon d’une arme de poing sur la tête, sa soeur a le doigt entaillé avec un sécateur. On la menace de le lui couper. La mère a droit au canon du pistolet dans la bouche. Sur ses indications, la bande s’empare d’environ 1 650 euros et de bijoux avant de fuir.
«On est venu devant la cour d’assises pour voir enfin leur visage afin de pouvoir tourner la page. Depuis quatre ans, j’ai toujours cette angoisse quand j’ouvre la porte pour sortir de chez moi et quand je croise un groupe de jeunes dans la rue, je me demande : « Est-ce que c’est eux ?», a raconté la mère.
Au total, cinq agressions ultraviolentes entre juillet et novembre 2012 sont reprochées aux accusés.
Comme dans un film d’horreur, les agresseurs n’hésitaient pas à taillader leur victimes avec une feuille de boucher ou un couteau pour les faire parler. Si le dernier coup leur a rapporté 40 000 euros, les autres se sont soldés par des gains bien plus modestes. Seules cinq victimes ont osé se porter partie civile.
Sur les sept accusés, quatre sont détenus et trois comparaissent libres.
Dans le box, Farouk Benouadfel, 34 ans, barbe fournie, 16 condamnations sur son casier, est dépeint par l’accusation comme le commanditaire. Une liste de clients d’une société spécialisée dans l’installation de coffres forts portant le nom d’une des victimes a été retrouvée dans sa voiture. A ses côtés, ont pris place Jamal Biganzi, 29 ans, présenté comme le recruteur de la bande, et Nabil Kilou, 25 ans.
Les trois derniers accusés, qui comparaissent libres, sont Rachid Ben Jamaa, 32 ans, Yasser Mouigni, 28 ans, et Aboulai Gakou, 27 ans. Aucun d’eux ne reconnaît les faits.
L’accusation devrait mettre en avant les liens qui unissaient les sept hommes, tous lestés d’un lourd passé judiciaire, avec le détail de leur téléphonie.
L’une des victimes a formellement reconnu un foulard saisi au domicile de Biganzi comme celui ayant servi à empaqueter l’argent volé.
Le procès est prévu jusqu’au 15 décembre.